Une délégation parlementaire représentant la Conférence nationale des législatures d'Etats (Ncsl), conduite par le sénateur Jeff Wentworth, représentant du parti républicain pour l'Etat du Texas au Congrés américain, est arrivée hier à Alger pour une visite de sept jours. Faut-il souligner qu'à ce niveau de responsabilité, un séjour aussi long, renseigne sur l'importance qu'accorde le Parlement US à la coopération avec son homologue algérien. Un communiqué de l'APN annonçant cette visite, a signalé qu'elle «sera axée sur la coopération algéro-américaine dans le domaine parlementaire à la faveur du programme financé par le Secrétariat d'Etat américain au profit de l'Algérie», un programme actuellement en cours d'exécution par la Conférence nationale des conseils des législatures d'Etats. Intervenue dans le cadre des rapports, de plus en plus denses, entre les pouvoirs législatifs des deux pays, la présence des parlementaires américains «sera l'occasion d'élaborer un programme de coopération pour la période 2006-2007 entre l'APN et la conférence nationale américaine», lit-on dans le même communiqué. Cette visite intervient également une semaine après celle effectuée par une délégation parlementaire du Congrès des Etats-Unis d'Amérique. Conduite par M.Peter Hoekstra, membre républicain de la chambre des Représentants, la mission parlementaire US, composée de membres de haut rang des partis républicain et démocrate au sein de la chambre fédérale des Représentants et du Sénat des Etats-Unis, ainsi que de fonctionnaires du Congrès et de la Maison-Blanche, s'est essentiellement intéressée aux échanges commerciaux algéro-américains. Au plan politique, les parlementaires algériens et américains évoluent dans un contexte très favorable, au sens où les relations algéro-américaines n'ont jamais été aussi bonnes au niveau des Exécutifs des deux pays. La «densification des liens» à tous les niveaux de responsabilité paraît donc comme une suite naturelle à la détermination affichée, tant par George Bush que par Abdelaziz Bouteflika. Le long séjour algérois de la délégation du Ncsl exprime donc plus qu'une démarche protocolaire, il permet d'entrevoir une volonté manifeste de la part des deux pays à élever leurs relations au rang d'excellence. Il est entendu que la France suit de prêt le renforcement des relation algéro-US. La polémique née de la loi glorifiant le colonialisme entrave les desseins de l'Elysée qui multiplie les déclarations de bonnes intentions, histoire de rattraper le temps perdu. En attendant, le pragmatisme américain prend le dessus sur les susceptibilités «historiques» de l'Hexagone.