Le coup d'envoi du premier festival du film européen sera donné mercredi soir avec le dernier film d'Amenabar, Mar Adentro, à la salle Ibn Zeydoun (OREF). Organisé par la délégation de la Communauté européenne en Algérie et le concours de Sora Production, ce festival apportera dans ses bagages 11 longs métrages, 8 courts métrages et 2 programmes pour le jeune public, avec trois projections par jour. Seulement un cinéaste, belge, Frédéric Fonteyne, réalisateur de La Femme de Gilles, dont une copie sera offerte à la cinémathèque. C'est ce qu'a annoncé Charles Howard, le délégué belge de Wallonie en Algérie, hier, lors d'un point de presse animé par les organisateurs à l'hôtel El Aurassi. Hormis ces deux bonnes nouvelles, ce festival s'annonce prometteur dans le choix des films. Comme l'a expliqué Lucio Guerrato, chef de la délégation de la Communauté européenne en Algérie, il est question de renouer avec la tradition du cinéma, avec des films de qualité, « des films d'auteur, mais aussi des films grand public », pour la plupart inédits ou récemment primés lors de festivals de renommée. C'est le cas pour le film d'Amenabar, oscar du meilleur film étranger 2005 et meilleur film aux European Awards. Celui de Wim Wenders, Land of Plenty (2004), sélection officielle à Cannes, Venise et Berlin. La Vie est un miracle (2004), d'Emir Kusturica, prix de l'Education nationale à Cannes et meilleur film de l'Union européenne. Le long métrage de Frédéric Fonteyne, primé à Venise, section Orizzonti. Yasmin (2005) de Kenneth Glenaan, prix du jury Œcuménique à Locarno et prix du meilleur film européen 2004. Le Dauphin (2003) de Fernando Lopes, sélection officielle pour les oscars en 2003. Exils, de Tony Gatelif (2004), prix de la mise en scène à Cannes 2004, ou encore Joyeux Noël (2005) de Christian Carion, sélection officielle pour les oscars cette année. Idem du côté des courts métrages, quoique moins récents. Lucio Guerrato a également exprimé son souhait de voir à la prochaine édition de ce festival les séances précédées de courts métrages algériens ou maghrébins, comme c'est la tradition dans ce genre d'événements partout dans le monde. L'invitation est clairement lancée aux jeunes talents qui souhaitent se lancer dans la réalisation. En attendant, « d'installer » des traditions, le public algérois aura l'occasion de rêver, de rire, mais aussi de pleurer. Une chose est sûre, l'émotion sera au rendez-vous, c'est le constat qu'on peut faire après avoir vu, lors du point de presse, les bandes- annonces de la plupart des films qui seront projetés.