Dans la wilaya de Tizi Ouzou, 35 agents de la sûreté nationale ont fait objet, en 2005, de mesures de suspension pour « atteinte à la déontologie policière », apprend-on auprès du chef de la sûreté de wilaya, Seriar Mohamed, lors d'une conférence de presse tenue hier pour présenter le bilan de l'année écoulée. « Ces dossiers disciplinaires, transmis à la DGSN, dont cinq cas de révocation, concernent de simples agents tout comme des officiers de la police », ajoute le premier responsable de la police, sans précision sur les faits reprochés aux agents mis en cause, mais en assurant que « le service d'inspection de la sûreté de wilaya sera mis en mouvement pour vérification à chaque fois qu'un cas de dépassement ou autre nous est signalé ». Revenant sur la mission délicate de la police nationale, M. Seriar annonce que, dans le cadre du déploiement des services de la sûreté, « les daïras de Ouaguenoune, Ouacifs, Maâtkas, Beni Yenni et Makouda auront leurs sûretés de daïra respectives courant 2006 et 2007 pour parfaire la dotation des 21 daïras de Tizi Ouzou en structures de police ». « Après la disparition du terrorisme, le plus grand défi dans les années à venir sera la lutte contre le crime organisé et le grand banditisme », précise ce commissaire divisionnaire, annonçant le démantèlement de plusieurs réseaux criminels dont les ramifications s'étendent vers plusieurs wilayas du pays. « En 2005, les services de la police judiciaire ont traité 5746 affaires et en ont résolu 2369, liées au vol et au trafic de véhicules et de documents officiels. Dans ce cadre, 26 personnes impliquées ont été arrêtées et présentées au parquet et 29 véhicules récupérés », apprend-on. Aussi, 11 cas d'homicide ont été élucidés sur les 13 dossiers traités par les services de la police alors que pour ce qui est du trafic de drogue, « 86 affaires ont été examinées et 110 personnes dont un mineur ont été arrêtées », précise le conférencier, soulignant que « la motivation essentielle de ces actes criminels reste l'argent », citant en exemple le cas d'une affaire de vente illicite de médicaments à Tizi Ouzou-ville et celle de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Selon le bilan fourni lors de cette rencontre, notons qu'en 2005, 41 affaires d'immigration clandestine ont été élucidées ayant conduit, par voie judiciaire, à 18 mesures d'expulsion, alors que la lutte contre le commerce illicite a enregistré 349 opérations qui se sont soldées par la saisie d'une marchandise d'une valeur de un million de dinars en sus de plusieurs dizaines d'interventions des forces de police « dans le cadre de la lutte contre les lieux de débauche et de vente illicite de boissons alcoolisées, situés en dehors du périmètre de notre compétence », affirme le chef de la sûreté de wilaya.