Les féministes s'élèvent contre le système de quotas à introduire dans les assemblées élues. L'Observatoire des violences faites aux femmes (OVIF), qui regroupe des présidentes d'associations de défense des droits des femmes ainsi que des féministes, estime ainsi, dans une position commune, que cette mesure n'est rien de plus qu'une «manœuvre dilatoire». «Les formules du quota ne reposent pas sur le principe de l'égalité comme intérêt stratégique des femmes», est-il affirmé dans le communiqué de l'OVIF. «D'autre part, leur mise en œuvre dans un contexte politico-juridique marqué par un code de la famille dont on ne cesse de compter les victimes nous semble relever d'une fiction idéologique à usage externe», est-il ajouté. Raison pour laquelle le débat sur le quota «ne saurait concerner l'OVIF qui, réfutant les traquenards juridiques, les fuites en avant et les recettes alibis, plus particulièrement lorsqu'elles concernent les femmes, considère cette proposition comme une manœuvre dilatoire visant à masquer les violences juridiques, sociales et politiques contre les femmes». «De notre point de vue, les propositions de quotas pour les femmes dans les assemblées élues ne sont qu'une arnaque politique», accuse l'Observatoire. «D'ailleurs, cette ‘échappée' du pouvoir n'a pas manqué de susciter des luttes au sein des islamo-conservateurs, base fondamentale et stratégique de ce même pouvoir. Ce qui confirme notre analyse que ce n'est que de la diversion», est-il poursuivi dans le document. «A l'OVIF, nous poursuivons la lutte pour de vrais droits citoyens qui garantissent l'égalité homme-femme», conclut la position commune de l'Observatoire.