La forêt de Bouchaoui constitue la destination privilégiée des Algérois en quête de verdure, de calme et d'un bon bol d'oxygène revigorant. Les week-ends et jours fériés, d'interminables files de voitures s'y engagent pour y déverser des milliers de promeneurs. Dur dur de trouver la moindre petite place où se garer. Les éléments de la Gendarmerie nationale déployés un peu partout veillent au grain, régulant la circulation et assurant la sécurité des familles. Une fois garés, les pères de famille ont du mal à contenir l'élan de leurs enfants qui s'élancent, joyeux, qui vers les aires de jeux, qui vers les chevaux. Jusque-là, ces équidés enguirlandés par leurs propriétaires constituaient la première attraction des enfants (entre 50 et 300 DA la promenade), mais depuis quelques semaines, la tendance est aux deux roues : le VTT (vélo tout-terrain). Il suffit de faire un tour dans cette forêt pour rencontrer des dizaines de personnes, notamment des jeunes pédalant à travers buissons, allées et clairières. Accosté, Riad nous confie : « J'ai acheté récemment ce VTT d'occasion à 9000 DA et chaque week-end avec mes copains, nous venons ici nous défouler », et d'ajouter : « C'est un sport sain qui permet de faire le vide, tout en se ressourçant ». Les accros de la « petite reine » ne sont pas les seuls à prendre possession des lieux. En effet, le parcours aménagé spécialement pour le footing est envahi par des coureurs âgés entre 7 et 77 ans. Si les débutants se contentent de trotter doucement, tirant la langue sous l'effort, les « pro » quant à eux font plusieurs fois le tour du terrain, sans montrer le moindre signe de fatigue ! La sécurité est omniprésente. En plus du centre de la gendarmerie érigé au cœur même de la forêt de Bouchaoui, des rondes continuelles sont effectuées par les hommes en vert, ce qui renforce le sentiment de sécurité chez les familles. Toutefois, au vu du nombre toujours croissant des promeneurs, cette forêt arrive à saturation. Les autorités concernées devraient penser à tout mettre en œuvre afin de réhabiliter d'autres espaces et forêts tels que celle de Baïnem, quelque peu boudée par les Algérois. A bon entendeur...