Mohamed Baïri, PDG du groupe Ival (Iveco-Mazda), a annoncé, dimanche soir, sa candidature à la présidence du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel Hilton d'Alger, le désormais ex-porte-voix des concessionnaires a clairement affiché ses ambitions de succéder à Réda Hamiani, actuel président du FCE. L'élection du nouveau président du Forum des chefs d'entreprises se fera à bulletins secrets le 17 novembre prochain. Après avoir décerné la médaille du mérite au président d'honneur du FCE, Omar Ramdane, Mohamed Baïri a fait part de ses ambitions en se lançant dans la course à la présidence du FCE. Mohamed Baïri a admis d'emblée que «même si le Forum a réussi à s'imposer sur la scène nationale comme interlocuteur sérieux et respecté des pouvoirs publics et de ses autres partenaires, il lui reste encore à faire beaucoup d'efforts pour mieux répondre aux attentes de ses membres». M. Baïri a notamment crié haut et fort sa volonté de rompre avec «l'action menée jusqu'ici» qui semble, d'après ses dires, «avoir atteint ses limites». Le PDG du groupe Ival estime que le FCE a besoin «d'un souffle nouveau». Il propose 10 dossiers sur lesquels s'articulera son travail s'il est élu à la tête du FCE. Mohamed Baïri entend privilégier, en premier lieu, «la concertation et la collégialité» dans la gestion des dossiers, «consolider les attributions du Conseil d'orientation et de suivi», «délocaliser les sessions de délibération du FCE à l'intérieur du pays», «mettre en place un conseil d'analyses composé d'experts et de membres du FCE», lancer une campagne d'adhésion, organiser les premières assises de l'entreprise, etc. Face à lui, deux autres candidats ont d'ores et déjà affiché leurs ambitions pour la présidence du FCE, à savoir Réda Hamiani actuel président de l'organisation et président sortant, ainsi que Hassen Khelifati, PDG d'Alliance Assurances. Alors que l'actuel président, candidat à succéder une nouvelle fois à lui-même, joue la carte de la stabilité, Hassan Khelifati, lui, veut apporter «un sang nouveau» à l'organisation, sans pour autant «entrer dans un conflit de générations». Le PDG d'Alliance Assurances mène sa campagne sur quatre axes principaux : «Rendre le FCE à l'écoute de ses membres, créer un FCE par wilaya et par filiale», «créer des services au sein du FCE pour qu'il soit au service de ses membres et des PME», «rassembler le monde de l'entreprise en travaillant à la base», «développer le partenariat public-privé et déplacer les débats vers des salles de travail et de concertation». Tel est donc le programme de travail de Hassan Khelifati qui se veut plutôt rassembleur. Les jeux sont donc engagés pour la succession à Réda Hamiani. Omar Ramdane, l'autorité morale et président d'honneur du FCE, estime, lui, qu'il faut un apport de sang frais dans les structures dirigeantes du FCE. Réda Hamiani, qui tente d'entretenir sa flamme, fait ainsi face à la résistance d'un escadron de jeunes managers appuyés désormais par un Omar Ramdane qui croit dur comme fer qu'«il est bien temps d'injecter du sang neuf et que le FCE donne l'exemple».