Beaucoup d'enseignements ont été tirés par les responsables locaux à l'occasion des sinistres qui avaient frappé des centaines de familles dans la commune chef-lieu de wilaya. Mais c'est certainement la demande de l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep) adressée au ministre des Ressources hydriques qui a le plus grand écho. Faisant suite à cette correspondance soulignant la nécessité d'inscrire la commune de Annaba au titre de zone sinistrée, ce ministère a réagi. Il a décidé de l'envoi, à partir d'aujourd'hui, d'une commission de haut niveau pour étudier la situation en collaboration avec l'Office national pour l'assainissement de la wilaya de Annaba. Les membres de ces deux structures devraient plancher sur l'élaboration d'un programme de lutte contre les inondations et l'aide à apporter aux victimes, dont les habitations ont été gravement endommagées par les eaux de pluie. « Je ne sais pas quel est le niveau d'intervention de cette commission dépêchée par le ministère des Ressources hydriques et la nature de l'aide que l'Etat pourrait débloquer aux victimes. En tous les cas, les dernières intempéries ont entraîné la perte de tous mes biens. Ses assises ayant été érodées par les pluies diluviennes, mon habitation risque de s'écrouler d'un moment à l'autre. Beaucoup de mes voisins de la cité Oued Eddeheb sont dans la même situation que moi. On ne sait plus à qui s'adresser pour prétendre à une aide, à l'exception des effets vestimentaires et de quelques denrées alimentaires que la commune nous a remis, nous sommes livrés à nous-mêmes », précise Abdelhalmid D., un des sinistrés de la cité du Ruisseau d'or. Les membres de la commission ministérielle devraient également étudier les possibilités de mettre définitivement fin au problème des inondations qui frappent plusieurs quartiers et cités de la commune chef-lieu de wilaya.