Malgré son statut, la cité n'a pas bénéficié d'un budget conséquent pour réaliser des projets d'aménagement. Créée à l'issue du découpage administratif de 1984, la commune de Aïn Arnat «gratifié» par ailleurs du titre de chef-lieu de daïra, «patauge» dans le sous- développement. Dire que la localité est située à 7 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya ! Traversée par la fameuse RN5, l'agglomération où est implanté l'aéroport international du 8 Mai 1945, fait pitié, notamment en matière de cadre de vie. Celui-ci ne répond en aucune manière aux aspirations d'une cité de plus de 43 552 habitants. Même son artère principale qui a fait pourtant l'objet d'une attention particulière se distingue par son cadre lugubre et moche à la fois. En s'engouffrant dans ses différents quartiers et lotissements, le visiteur découvre la face cachée d'une cité «balafrée». Cette dernière qui attend une «bien meilleure prise en charge», comme stipulé dans l'arrêté interministériel du 9 novembre 1991, attend un budget conséquent, rien que pour donner un grand coup de fouet à son cadre de vie massacré par l'absence du moindre espace vert et l'impraticabilité de son réseau routier, l'autre bête noire d'une population qui ne sait à quel saint se vouer. Il suffit de faire un tour au niveau des cités des 209, 282, 506 et 109 Logements pour ne citer que ces lieux, pour constater dans quel bourbier vivent une bonne partie de la population. «C'est honteux et anormal à la fois qu'en 2011, nous continuions à parler de la défectuosité du réseau routier en milieu urbain. Nous ne trouvons aucune explication à la manière de faire des autorités qui ont stoppé net et sans crier gare la vaste opération d'aménagement urbain lancée en 2010. Nous profitons de l'opportunité pour interpeller les responsables concernés pour avoir des éclaircissements à propos d'un tel revirement qui a donné un coup de massue au cadre de vie de nos cités boueuses l'hivers et poussiéreuses l'été», diront de nombreux citoyens rencontrés. Les jeunes de la ville mettent le doigt sur l'état de leur stade. « Savez-vous que le stade de Aïn Arnat, -pourtant chef-lieu de daïra-, n'a toujours pas bénéficié de l'éclairage et d'un gazon synthétique. Dire que notre équipe évolue en régionale comme bon nombre de formations de la wilaya ! Nous espérons que notre appel sera entendu et pris en considération par les responsables concernés», précisent nos interlocuteurs.