Sept mille (7 000) espèces d'oiseaux, d'amphibiens et d'invertébrés sont menacées d'extinction dans le monde. C'est ce qui a été révélé lors des travaux du premier congrès méditerranéen autour du thème: «Biodiversité animale et écologie de la santé», abrité par l'université Badji Mokhtar du 15 au 18 du mois en cours. Une population de 9 000 espèces animales se trouve aujourd'hui menacée de disparition, alors que 200 000 ha de forêts tropicales périssent en une semaine dans la planète. «Les changements climatiques, la surexploitation de l'environnement, la pollution et le trafic commercial représentent les principales causes à l'origine des dangers auxquels est exposée la biodiversité», estiment les animateurs de cette rencontre scientifique. Cette rencontre se veut «un forum des sciences et de la recherche en politique de l'environnement», afin de débattre de la biodiversité animale et des perturbations environnementales, avec leur impact sur la santé publique et animale et sur les écosystèmes, de même qu'un «espace de concertation entre le monde scientifique et les pouvoirs publics» en vue de dégager les stratégies idoines, en mesure de contribuer à la protection et à la sauvegarde de l'environnement. En plus des dangers qui guettent la biodiversité, cette manifestation scientifique, qui a vu la participation de plusieurs pays du pourtour méditerranéen, aura été une opportunité pour les chercheurs d'évoquer la création de ponts étroits entre disciplines et l'exploration des liens entre le fonctionnement des écosystèmes et la santé. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'a eu lieu le premier congrès méditerranéen, avec comme objectif de présenter les recherches actuelles portant sur l'état de la biodiversité animale menées à l'interface entre la biodiversité et les enjeux de la santé publique. Aussi, le défi de ce rendez-vous n'est-il pas de «faire tomber les barrières entre disciplines et institutions dans le but de créer un trait d'union entre le monde scientifique de l'écologie et celui de la santé», et «d'aborder une nouvelle approche pouvant comprendre les interactions entre biodiversité animale, santé animale et humaine, santé des écosystèmes et perturbations environnementales». Il convient de signaler que ce congrès a été organisé sous l'égide de deux laboratoires de recherche, écologie des systèmes terrestres et aquatiques (EcoSTAq) et éco-biologie des milieux marins et littoraux (EMMAL) de l'université Badji Mokhtar.