Des universitaires chômeurs, qui viendront des 48 wilayas du pays, tiendront, demain 18 janvier 2006, un sit-in devant le siège du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale sis à Birkhadem (Alger). Une action à laquelle a appelé le Groupe des forces nationales jeunes et indépendantes pour le travail et la dignité dans un communiqué rendu public hier. L'initiative sera également soutenue par la Coordination nationale des victimes des programmes du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, précise le communiqué. Selon Bachir Boudlel, coordinateur général de la première organisation, « la réalisation d'un demi-million de toilettes publiques et l'organisation des arrêts publics permettra d'employer plus d'un million et demi de personnes ». La gestion de ces activités a été proposée aux diplômés chômeurs lors de la rencontre tenue, le 5 janvier, entre les représentants de ces derniers et des responsables du département de Djamel Ould Abbas, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. « Cette rencontre devait justement débattre les actuelles formules d'emploi qui demeurent aléatoires et sans grand impact sur l'avenir professionnel des jeunes diplômés chômeurs », ajoute le coordinateur. Celui-ci indiquera également que la revendication d'aujourd'hui est de codifier une prime pour les chômeurs égale aux Snmg, qui est de 10 000 DA, et de revoir les actuels mécanismes de création d'emplois. Pour sa part, Nouar Boukhars, parlant au nom de la Coordination nationale des victimes des programmes du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, affirme que « quelque 150 000 diplômés chômeurs avaient bénéficié des contrats de préemploi (CPE), mais 80% d'entre eux ont été congédiés comme cela a été le cas à l'Algérienne des eaux (ADE) ou Algérie Poste ». De même, ajoutera-t-il, « la formule des initiatives locales d'emploi, qui bénéficient à des milliers d'universitaires en contrepartie de 3000 DA par mois, devrait conduire à une régularisation de la situation professionnelle de ces employés, mais malheureusement rien n'a été entrepris dans ce sens ». Face à cela, un responsable au département de Ould Abbas assure que toutes les portes du dialogue sont restées ouvertes. « Le recours à des sit-in et autres actions du genre ne réglera en rien le problème de travail de ces diplômés. Seule une conjugaison des efforts pourra donner des satisfactions à tout le monde. »