Une centaine de jeunes, selon les organisateurs, la moitié pour les services de sécurité, ont organisé une protestation hier, à Bouira. Revendiquant de l'emploi, les contestataires ont marché depuis la cité 1100 Logements jusqu'au siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in. Cette action de rue est la seconde en moins d'une semaine, puisque mercredi dernier, ces mêmes jeunes ont obstrué l'accès aux services de la wilaya avant d'être reçus par le chef de cabinet à la place du wali qui était en visite sur le terrain. Parmi les revendications de ces manifestants, l'emploi reste le point essentiel. «Nous sommes des chômeurs qui craignent de rester éternellement avec ce statut», nous dira un jeune. «La ville se développe, mais rien ne nous profite à nous quand certains organismes et entreprises recrutent ailleurs.» Après moult négociations, une délégation a été admise dans l'enceinte pour rencontrer les responsables. A la sortie, un jeune nous apprendra que la wilaya aurait décidé d'ouvrir une enquête approfondie sur ce sujet. «Nous déplorons l'absence de nos élus qui, à chaque élection, viennent nous promettre, mais qui sont absents quand on demande à les rencontrer.» Selon certains contestataires, le recrutement au niveau du centre universitaire, du futur hypermarché, des entreprises qui activent au niveau du chef-lieu de wilaya «n'obéit pas aux règles et se fait dans la discrétion la plus totale». «Quand un investisseur ou une entreprise publique fait appel à des cadres d'ailleurs, nous acceptons, mais quand des agents de maintenance ou des gardiens viennent d'autres régions, nous disons non», affirme notre interlocuteur qui nous précisera que d'autres actions sont au programme tant que ce problème n'est pas réglé. Précisons que la manifestation s'est déroulée dans le calme le plus total. La procession qui s'est ébranlée à partir de la cité Ecotec, a évité les établissements scolaires pour ne pas perturber les cours. Les jeunes ont arboré des emblèmes nationaux et respecté les agents de sécurité venus encadrer le mouvement. Vers 11 heures, la place sise en face du siège de la wilaya a été libérée et les protestataires se sont dispersés.