L'approche de l'Aïd a fait monter d'un cran la colère des clients, qui se bousculent ces jours-ci aux peu de guichets disponibles. Le martyre des usagers d'Algerie Poste est grand, surtout dans les centres postaux de la périphérie complètement oubliés. A Ouled Fayet, les usagers se plaignent souvent des mauvaises prestations de la poste : bousculades dans les bureaux exigu, pannes quotidiennes et récurrentes des outils informatiques, manque de liquidités ou encore mauvais accueil des guichetiers. «Je sue eau et sang pour payer ou retirer mon argent. Le bureau est exigu. Auparavant, je payais mes factures d'électricité dans ce bureau mais plus maintenant. Depuis quelques temps, on doit se rendre à Chéraga. Le manque de liquidités et les pannes du système informatique et les agressions à la sortie du bureau sont le lot des usagers de ce bureau de poste qui n'en est pas un», se désole un résidant du site AADL de Ouled Fayet, qui réclame l'ouverture de plusieurs annexes dans les quartiers assez nombreux de cette commune de la périphérie. Le manque de structures est souvent mis en avant par les clients d'Algérie Poste (AP) obligés, souvent, de parcourir plusieurs kilomètres pour juste retirer leur argent ou régler leurs factures. Les résidants ont réclamé avec insistance l'ouverture de nouveaux bureaux. Peine perdue. «Le foncier est disponible à Sidi Moussa, autant en profiter. Des terrains ont été cédés à des particuliers. L'Etat doit les récupérer pour y construire de belles recettes postales», suggère un résidant de Raïs, quartier à la périphérie de la commune de Sidi Moussa, dans la daïra de Baraki. Les bureaux de poste, dans cette circonscription de l'est de la capitale, restent insuffisants surtout après l'arrivée de nombreux relogés dans les nouvelles cités-dortoirs dépourvues souvent de toutes les commodités nécessaires. L'approche de l'Aïd a fait monter d'uncran la colère des clients, qui se bousculent ces jours-ci aux peu de guichets disponibles. A la rue Hassiba Ben Bouali, les prestations ne sont guère satisfaisantes : le guichet unique n'a rien arrangé et le DAB, installé à l'extérieur de la structure bien mal en point, malgré les quelques travaux de replâtrage menés à la hâte par AP, n'est pas suffisant. Même constat à la Grande-Poste où le service est dépassé par le nombre important de clients d'Alger et des citoyens de passage venus d' autres wilayas. «La grève des postiers, si elle aura lieu, risque de ne pas arranger les choses. Les clients seront les seuls perdants», estime un client d'El Biar qui remarque que les services postaux ne sont jamais bons, «malgré les mesures» de l'EPIC. «La carte magnétique n'arrange rien. Les mentalités des guichetiers et de certains usagers doivent être changées», signale-t-il.