Le dernier tournoi international féminin organisé par Hamra Annaba a révélé au grand jour le désarroi des arbitres algériens. Du moins, ceux qui ont un grade international. Ils sont au nombre de six : Kamyl Aoudia, Tarek Safer, Nassim Belazri, Abderrahmane Cherifa, Hakim Fateh et Amine Mohatet. Les deux premiers cités ont un grade du second palier de l'arbitrage mondial, le «bronze badge», les quatre autres, qui figurent dans le premier palier, sont des «white badge». La hiérarchie est la suivante, de haut en bas, «gold badge» (badge d'or), «silver badge» (badge d'argent), «bronze badge» (badge de bronze) et «white badge» (badge blanc). Chaque badge a un quota de matchs professionnels à arbitrer obligatoirement dans l'année pour garder son statut. Pour ce qui concerne nos arbitres, les quotas sont de 40 matchs pour le «bronze badge» et 25 pour le «white badge». A l'exception de Tarek Safer qui a rempli sa fiche d'arbitrage avec 40 matchs sur les 40 exigés pour son grade, «grâce à des tournois que j'ai pu faire en Afrique du Sud», les cinq autres vivent la galère. Ce qui explique pourquoi ce n'est pas la joie dans leur rang en ce moment. Le président de la commission fédérale d'arbitrage, Abderrahmane Cherifa, nous en donne les raisons : «Nous devons transmettre nos fiches d'arbitrage 2011 à la Fédération internationale de tennis (FIT) le mois prochain. Malheureusement, à part Safer, personne n'a atteint son quota annuel. Kamyl Aoudia a fait 13 matchs sur 40, Hakim Fateh, 17 sur 25, Nassim Belazri, 14 sur 25, Amine Mohatet et moi-même, 12 sur 25. Nous risquons de perdre notre badge, sauf Aoudia qui pourrait descendre d'un cran. Nous devons cette situation au manque de moyens financiers de notre Fédération. Conscient de la nécessité de faire des tournois internationaux en Algérie, destinés aussi bien à nos joueurs qu'à nos arbitres qui peuvent ainsi remplir leurs obligations auprès de la FIT, le président de la Fédération, Abdelhalim Azzi, avait prévu cinq tournois pour cette année. Hélas, devant le manque de moyens, il a été contraint d'en supprimer trois. Comme nous n'avons plus un échange d'arbitres avec les fédérations marocaine et tunisienne, qui ont leurs propres arbitres à aider, nous nous retrouvons dans une situation bien pénible. Nous lançons donc un appel au MJS pour revoir à la hausse la subvention accordée à la FAT, au moins au niveau du chapitre réservé à l'organisation des tournois.»