«Cette visite de courtoisie à Sétif, la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants, m'a permis de rencontrer le wali et les opérateurs économiques d'une aussi dynamique région disposant d'un tissus industriel important.» Tels sont les premiers propos tenus, hier, par Martyn Ropert, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, lors d'un point de presse ponctuant une visite de 24 heures à Sétif. «Fructueux à tout point de vue, ce déplacement m'a aussi permis de visiter l'université accueillant plus de 57 000 étudiants. Les discussions avec les responsables du campus seront prochainement sanctionnées par des actions de coopération. Cette visite qui sera suivie d'actions concrètes est une occasion pour dynamiser davantage les relations économiques entre nos deux pays», a-t-il ajouté. Faisant de sa virée à l'intérieur du pays une opportunité de prospection, il a consacré une bonne partie de son agenda à discuter avec les autorités et les opérateurs économiques publics et privés. Le diplomate n'a pas voulu aborder les questions politiques et sécuritaires traitées, a-t-il précisé, par le général-major, Robin Saerby, chargé de la lutte contre le terrorisme lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi au niveau de l'ambassade à Alger. Reconnaissant à demi-mot le déficit dans les échanges commerciaux entre les deux pays, le diplomate veut redynamiser la coopération entre Alger et Londres : «Même si nos exportations ont doublé en cinq ans, le Royaume-Uni n'est que le 13e exportateur de l'Algérie. En termes de chiffres, les échanges durant les premiers six mois de l'année en cours ont connu une augmentation de 117% par rapport à la même période de l'année dernière. Pour dépasser le milliard de livres sterling de chiffre d'affaires réalisé à travers nos échanges, notre ministre du Commerce et de l'Energie viendra à Alger en novembre prochain. Une importante mission d'hommes d'affaires britanniques sera du voyage», a déclaré l'ambassadeur. «C'est frappant de constater que des milliers d'Algériens s'intéressent à la langue anglaise. Basé à Alger, le Conseil britannique fait de son mieux pour satisfaire une aussi forte demande. Comme nos budgets sont limités, nous ne pouvons ouvrir des annexes du Conseil en dehors de la capitale. Dans les prochaines semaines, nous allons lancer une étude sur la qualité de la langue anglaise en Algérie», a annoncé M. Martyn Ropert. «A propos des documents anglais ayant trait à la période coloniale, les archives sont du domaine public sachant que la loi anglaise n'autorise leur consultation qu'après 30 ans du déroulement des événements», a fait savoir le diplomate.