La visite de la forte délégation d'hommes d'affaires britanniques en Algérie semble donner ses premiers fruits. Présents depuis dimanche dernier à Alger, ils ont signé trois accords de partenariat avec des entreprises algériennes. C'est ce qu'a annoncé le chef de cette délégation, Charles Hollis, directeur général de "Middle East Association". M. Hollis, co-animant une conférence de presse avec M. Martyn Roper, ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie, s'est montré très satisfait des premiers résultats de cette visite. "Trois partenariats (…), alors que notre visite en Algérie n'est pas encore terminée", dira-t-il. Le même responsable mettra l'accent sur l'intérêt que tendent les hommes d'affaires britanniques pour le marché algérien. "L'engouement manifesté par les opérateurs britanniques pour ce déplacement en Algérie témoigne de l'intérêt qu'ils portent pour le marché algérien", dira-t-il en rappelant le nombre de 36 hommes d'affaires représentant 24 entreprises présents en Algérie, ce qui, selon lui, est très significatif et signe de la volonté des Britanniques d'investir en Algérie. Ces partenariats contractés avec des entreprises algériennes ambitionnent de lancer des projets conjoints dans les secteurs de l'éducation et de la formation, de l'engineering et celui de l'industrie pharmaceutique, précisera M. Hollis. Pour rappel, la délégation du Royaume-Uni, qui séjourne depuis dimanche en Algérie, est composée de représentants de grands groupes industriels leaders dans leurs secteurs, notamment Rolls-Royce, Cameron, General Dynamics, IHG, Multitone ou SeerPharm. Ces groupes sont présents dans les secteurs de l'énergie, l'industrie, la formation professionnelle pour les entreprises, le matériel électronique ou la santé. De l'avis de beaucoup de spécialistes, le partenariat entre les deux pays a encore un grand potentiel d'évolution et il s'agira de mettre en place les mécanismes à l'occasion des prochaines rencontres bilatérales. C'est ce qui ressort, notamment, des milieux d'affaires britanniques qui considèrent que l'Algérie dispose d'un haut potentiel d'investissement. Rappelons qu'en 2010 la Grande Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi 13e fournisseur. Sur le plan de la coopération dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a plaidé pour une "meilleure implication" des entreprises britanniques du médicament en Algérie, à travers un partenariat avec le privé algérien ou l'Etat. "L'Algérie importe annuellement l'équivalent de plus de 75 millions de dollars de médicaments de Grande-Bretagne, plaçant ainsi ce pays en 4e position des pays fournisseurs de médicaments à l'Algérie, après la France, la Jordanie et le Danemark", a ajouté le ministre. L'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M. Hem Martyn Keith Roper, a reconnu, de son côté, le retard accusé par les entreprises britanniques de production de médicaments pour investir en Algérie, soutenant, toutefois, la démarche algérienne qui exige des fournisseurs de participer à la fabrication locale du médicament. "Il existe déjà des entreprises britanniques qui ont exprimé leur volonté d'investir dans le secteur du médicaments en Algérie", indiquera l'ambassadeur du Royaume-Uni à ce sujet.