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«Attention aux dentifrices contrefaits»
Dr Marc Bert. Attaché d'enseignement à la faculté de chirurgie dentaire (Paris)
Publié dans El Watan le 30 - 10 - 2011

Le Dr Marc Bert est un éminent implantologue, spécialiste en sciences odontologiques. Il est attaché d'enseignement à la faculté de chirurgie dentaire de l'université Denis Diderot-Paris 7. Conférencier de renom, le Dr Bert est l'auteur de nombreux ouvrages.
-Le marché des dentifrices vantant les vertus «blanchissantes» connaît un boom ces derniers temps. Comment jugez-vous ces produits ?
Vous pouvez utiliser ces dentifrices autant que vous voulez, mais vous n'aurez aucune action blanchissante. Ces produits peuvent être blanchissants si vous avez, par exemple, du tartre ou si vous fumez. Dans ces cas-là, le dentifrice peut nettoyer les dents. Pour tout le reste, ces dentifrices ne sont en aucun cas blanchissants.
-Les dentifrices fluorés sont-ils bons pour les dents ?
Oui. Le fluor est excellent pour la prévention de la carie dentaire. Les dentifrices fluorés renforcent l'émail dentaire qui est une couche protectrice des dents, mais il ne faut pas les utiliser en excès. Dans beaucoup de pays, l'eau du robinet est chargée en fluor, ce qui crée la fluorose des dents chez les enfants. Il ne faut pas toujours acheter le même dentifrice. Au contraire, il faut varier les dentifrices pour accumuler les bénéfices de chacun d'eux. Le secret d'une bonne santé bucco-dentaire est de se brosser les dents deux à trois fois par jour.
-Deux brossages par jour, le matin et le soir avant le coucher sont-ils suffisants ?
Se brosser à midi, c'est mieux, mais deux brossages par jour, c'est suffisant. Si on se brosse les dents deux fois par jour, on a déjà 50% des problèmes dentaires en moins.
-Que pensez-vous du phénomène de la contrefaçon qui affecte les dentifrices ?
Le plus dangereux est le rajout de microparticules abrasives, à l'image de la pierre ponce destinée à blanchir les dents mécaniquement, mais cela abîme les dents.
-Que conseillez-vous aux consommateurs à qui on propose une myriade de produits «blanchissant» les dents ?
Très franchement, je n'utilise jamais de tels produits pour mes dents. J'ai 67 ans. Mes dents sont, certes, un peu jaunes, je préfère plutôt les garder ainsi que d'utiliser ces produits. La technique de blanchiment n'est pas encore tout à fait mise au point. L'émail dentaire est blanc, tandis que la dentine qui est à l'intérieur est jaune. Au fur et à mesure qu'on avance dans l'âge, l'émail s'use et laisse paraître la dentine. Pour qu'il soit efficace, le produit doit pénétrer à l'intérieur des dents. La couche externe de la dent est une couche protectrice. Il faut donc détruire cette couche protectrice pour réussir à avoir des dents plus blanches. Vous voyez donc… je ne suis pas prêt à détruire mes dents. L'utilisation des produits d'éclaircissement des dents est dangereuse.
-Revenons au thème que vous avez développé lors des ces journées dédiées à la santé bucco-dentaire à Béjaïa. Qu'est-ce que l'occlusodontie ?
C'est le rapport ou contact entre les mâchoires supérieure et inférieure, autrement dit entre les dents du haut et celles du bas. Le moindre déséquilibre ou mauvais contact entre elles peut provoquer des pathologies dans tout l'organisme. Le mal peut atteindre la région cervicale, la colonne vertébrale ou la région faciale... On peut aussi avoir des migraines à cause d'une mauvaise position d'une dent. Cette spécialité consiste en l'étude visant la compréhension des pathologies dues à une malposition d'une ou plusieurs dents.
-Les solutions requises sont-elles vieilles ou nouvelles ?
La médecine dentaire évolue chaque année grâce à la compréhension de l'appareil masticateur qui permet de mieux traiter chaque cas. Pour moi, la dent est une branche du nerf trijumeau qui est le nerf wle plus important de l'organisme. Il n'y a pas de solution nouvelle, mais il y a la nécessité de la compréhension de la biomécanique de l'appareil masticateur, dont la moindre anomalie peut être à l'origine de diverses pathologies.
-La solution est mécanique, chirurgicale…
La solution consiste à retrouver l'harmonie entre les dents du haut et celles du bas, non seulement en fermeture verticale, mais aussi dans leurs mouvements de latéralité.
L'implantologie a atteint des succès fulgurants. Il n'y a pratiquement plus d'échecs…
Cette technique est utilisée depuis quarante ans. Depuis vingt-cinq ans, les implants tiennent bien. J'ai appris que pour que les implants réussissent, il faut qu'ils aient une position équilibrée par rapport au reste des dents. Nous sommes maintenant à 97 ou 98% de réussite. Et, on sait maintenant traiter les 2% d'échecs. En 2003, j'ai écrit un livre pour expliquer la gestion des complications implantaires.
-Que faut-il pour permettre un accès à un plus large public aux implants qui sont chers, sans pour autant amoindrir la qualité des soins ?
Il suffit qu'il y ait une volonté au niveau étatique. Je ne connais pas des soins à plusieurs vitesses, mais des coûts différents avec une même qualité. Il suffit de décréter «la santé bucco-dentaire cause nationale», pour que les moyens soient là. En France, la sécurité sociale est bornée. Mais les mutuelles privées l'ont compris : il vaut mieux rembourser un implant qui coûte cher que de rembourser une série des frais liés aux pathologies qui sont à l'origine de problèmes bucco-dentaires. En France, les mutuelles ne remboursent certes pas les implants dentaires à 100%, mais elles remboursent tout de même des sommes permettant un accès plus large au public. Il y a une démocratisation de l'implantologie en France.


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