Obtenir le concours des pouvoirs publics, les sensibiliser et les amener à prendre en charge la médecine dentaire en Algérie, et accorder aux chirurgiens dentistes les moyens d'accéder aux nouvelles pratiques de la science représentent autant d'objectifs que les organisateurs des Ires journées internationales dentaires, organisées les 10 et 11 mars en cours à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine, espèrent atteindre à travers cette manifestation scientifique. Cette manifestation, organisée à l'initiative du département de chirurgie dentaire de Constantine, regroupant des universitaires et des chirurgiens dentistes de renom, venus de Strasbourg, de Clermont-Ferrand et de Paris, mais aussi d'Alger, d'Oran et de Annaba, autour du thème des nouvelles pratiques en odontologie : intérêt au quotidien, est née sous l'impulsion de la coopération existant entre Constantine et Strasbourg. Ces journées ont constitué une occasion pour les conférenciers algériens de faire le point sur la situation de la médecine dentaire dans notre pays, véritable « parent pauvre » de la médecine. Le docteur Bouziane, professeur en prothèse au département de chirurgie dentaire d'Oran et président de la Société algérienne de médecine dentaire, a mis l'accent sur de graves dysfonctionnements existants notamment dans le domaine de la formation. Or, pour dispenser une formation de qualité, « il faut mettre les moyens adéquats », estime le Pr Y. Haikel, doyen de la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg et responsable du département d'odontologie conservatrice.