Les travaux du cinquième congrès de la Société algérienne de la chirurgie laparoscopique (SACL) ont pris fin hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma, à Alger. Des experts algériens et étrangers (Français, Italiens, Libanais, Marocains et Tunisiens) ont mis l'accent sur cette pratique introduite en Algérie depuis 1992. Le point de situation a été fait sur le programme de formation continue de deuxième niveau qui a été lancé depuis mars 2001 et qui consiste en l'implication médico-légale de la cœliochirurgie, la chirurgie laparoscopique du côlon, le premier workshop algéro-français de cœliochirurgie et d'échographie en gynécologie. L'objectif de cette rencontre sponsorisée par les deux plus grandes entreprises publiques algériennes Sonatrach et Sonelgaz, explique le président de l'association, le professeur Hirèche, « est de présenter le panorama de tout ce qui se fait actuellement en Algérie par la chirurgie laparoscopique ». Selon lui, plus de 25 000 interventions en chirurgie endoscopique, toutes pathologies confondues, ont été réalisées depuis l'introduction de cette technique en Algérie. Il a signalé que la cœliochirurgie, la vidéochirurgie, la chirurgie laparoscopique et la chirurgie endoscopique « sont une seule et la même technique », avant d'annoncer qu'il y a aura l'introduction de la robotique lors des cinq prochaines années. Au plan financier, la chirurgie endoscopique coûte, d'après le professeur Hirèche, deux fois moins cher que l'opération classique. Cette nouvelle technique est désormais à la portée de près de 138 chirurgiens gynécologues, pédiatres et urologues. M. Hirèche a signalé, cependant, que cette pratique nécessite un personnel qualifié et bien formé, d'où la nécessite, a-t-il dit, d'accorder une attention particulière à la formation. « Mis à part les 138 chirurgiens formés depuis 1997 à travers 30 wilayas du centre, de l'est et de l'ouest du pays, il y a eu plus de 300 infirmiers qui ont suivi la formation », a-t-il déclaré. Lors de ces travaux scientifiques de deux jours, près d'une cinquantaine de communications d'éminents professeurs algériens et étrangers ont été présentées. Par ailleurs, trois thèmes - « Tumeur de l'ovaire », « Complications de la chirurgie laparoscopique » et « Traitement de la lithiase de la voie biliaire principale » - ont fait l'objet de trois tables rondes. Outre la formation continue pour cette technique chirurgicale, la SACL a émis le souhait de créer un institut maghrébin de chirurgie mini-invasive et de techniques chirurgicales avancées.