Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) monte au créneau. En effet, ce syndicat s'est préparé à organiser une série d'actions de protestation à partir du 30 octobre. Le Snapsy appelle ainsi à une grève d'une semaine à partir du 13 novembre, pour faire valoir ses droits, à l'instar des autres travailleurs de la Fonction publique. Cette décision a été prise suite à la tenue d'une assemblée générale extraordinaire au CHU Mustapha Bacha, à Alger, qui a regroupé les psychologues praticiens de santé publique. Au cours de cette rencontre, les participants ont examiné le niveau de concrétisation des revendications soumises au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH). Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le Snapsy regrette «le retard accumulé dans la prise en charge des revendications légitimes et pressante» et «dénonce la violation du principe dans la conception des nouveaux régimes indemnitaires des corps de la santé élaboré dans la plus grande opacité et présentant de graves incohérences dues essentiellement à des considérations de favoritisme et de corporatisme». Le Snapsy entend ainsi exprimer sa colère et son mécontentement de la non-prise en charge par leur tutelle de leurs préoccupations socioprofessionnelles. Les rédacteurs du communiqué qualifient leur situation «d'intolérable» et ceci ne peut, selon eux, que ternir et porter préjudice aux psychologues et à la profession. Pour autant, le Snapsy a décidé de geler l'encadrement des étudiants en psychologie à partir du 30 octobre et d'organiser un sit-in aujourd'hui devant le siège du MSPRH. Il compte également organiser un sit-in mercredi 2 novembre devant la direction générale de la Fonction publique. Selon le président du Snapsy, Keddad Khaled, le mépris affiché par M. Ould Abbès depuis son installation à la tête du secteur de la santé, en dépit de toutes les correspondances qui lui ont été envoyées, a poussé le syndicat des psychologues à opter pour toutes ces actions de protestation. Les psychologues réclament un statut particulier, la révision du régime indemnitaire, une formation de qualité selon les standards internationaux et un salaire digne, qui puisse les mettre à l'abri de la précarité. Néanmoins, les rédacteurs du document réaffirment leur disponibilité au dialogue et à la concertation pour faire aboutir leurs revendications «pressantes et légitimes».