La croissance démographique et économique de ces dernières années de l'agglomération de Sidi Aich n'a pas que des conséquences heureuses. En plus des déséquilibres générés par le non respect des règles d'urbanisation, la ville souffre notamment du problème de mobilité. Le flux important de véhicules et le stationnement anarchique sont à l'origine de cette situation décriée par tout le monde. Selon le P/APC, rien que pour le secteur de transport de voyageurs, quelque 360 véhicules, entre fourgons et minibus, venant des communes limitrophes stationnent quotidiennement dans la ville. Eparpillés, à travers la cité, dans les aires de stationnement de fortune qui leur sont réservés, ils contribuent grandement, selon notre interlocuteur, à l'asphyxie de la ville. «On ne peut pas gérer l'ingérable, Sidi-Aich suffoque sous le poids du flux des moyens de transport qui s'y déversent chaque jour, notre ville ne peut pas contenir autant de véhicules» nous déclare-t-il. Mal loti en termes d'aires de stationnement et de réseau routier adéquat, l'agglomération peine à jouer pleinement son rôle de pôle économique et commercial de la Soummam. Beaucoup de citoyens voient dans l'inscription d'une gare routière et l'établissement d'un plan de circulation, une solution à cette situation désagréable. Le P/APC nous apprend, dans ce sens, que la collectivité a bénéficié d'un projet de gare urbaine, «le choix de terrain est déjà effectué et les travaux de réalisation vont démarrer en 2012», précise-t-il. En attendant la concrétisation de ce projet, et pourquoi pas l'ouverture dans le cadre sectoriel d'une route d'évitement (Chott-Hôpital nouveau), la ville supporte son engorgement et l'anarchie qui y règne comme une fatalité.