Les prix des différents produits alimentaires dans la commune de Ouadhias ont tendance à s'envoler chaque jour en cette veille des fêtes de l'Aïd El Adha. Du coup, les chefs de familles à faible revenu, les ouvriers et même des fonctionnaires, se demandent comment faire face aux nombreuses dépenses que génère cette fête. Au marché, les prix de tous les produits ont connu une hausse qui, certainement, ne va pas rester là dans les prochains encore. Les variétés de légumes, ainsi que ce tubercule qu'on qualifie de «viande du pauvre», sont hors d'atteinte au consommateur salarié. En effet, pomme de terre, carottes, navets, sont cédés à plus de 50 DA le kilo, alors que la laitue, la courgette, les haricots verts se vendent respectivement à 70, 60 et 130 DA le kg. Les pois chiches, inévitables dans toute sauce au couscous de l'aïd, ont atteint un prix sans précédent de 200 DA/kg. En raison des prix élevés également pour les fruits, les consommateurs se rabattent pour leurs desserts sur le melon de petit calibre et de piètre qualité, cédé généralement à 100 DA les trois unités, dont le poids global varie de 5 à 6 kg. Un jeune père de famille percevant un salaire de 12 000 DA/mois se demande comment pouvoir acheter un mouton et des habits neufs à ses enfants. Comme lui, ils sont des milliers à faire face à ce dilemme, alors que, dans la région, le rite religieux du sacrifice du mouton est tenace. Cette année, l'agneau le moins cher et pesant à peine 15 kg, se négocie autour des 20 000 DA la tête, tandis que les béliers dépassent les 40 000 DA. Chez les bouchers, la viande rouge avec os est à 850 DA/le kg et le beefsteak à au moins 1 300 DA. Les prix des viandes blanches ont également pris des ailes, puisque le poulet est à 270 DA/kg, la dinde oscille entre 400 et 700 DA, suivant les parties choisies de cette viande. Les viandes congelées, sans grande valeur nutritive, dit-on, sont elles aussi à pas moins de 700 DA le kg.