Les différents rapports établis par des associations actives dans le domaine du tourisme de la wilaya de Ghardaïa font état de la dégradation rampante qui met en péril le tourisme dans la cité millénaire à cause du délabrement de l'environnement. Cet état de fait n'est que le corollaire de l'incivisme et l'absence d'une politique de sensibilisation mettant à contribution le citoyen afin de booster l'activité touristique.Une simple virée à l'intérieur des arcades de cette ville et on est confronté à des tas de déchets ménagers et autres immondices et odeurs nauséabondes au point que beaucoup de Ghardaouis éprouvent de la répugnance à se balader ou arpenter les rues. Ce constat déplorable vient d'être mis à l'évidence par un sondage effectué par certaines associations du domaine qui ont questionné un nombre important de touristes étrangers et locaux, dont 23 Allemands et 38 Suisses et Français, sur leur opinion concernant le tourisme au M'zab. Un point commun a été soulevé, celui de l'entassement des ordures dans tous les coins de la ville, l'absence d'hygiène est donc l'ennemi numéro un du tourisme. Par ailleurs, ces étrangers, parmi lesquels figurent des spécialistes en marketing touristique, reconnaissent que la capitale du M'zab recèle un potentiel inestimable réparti dans la pentapole. La vallée du M'zab, le souk de Ksar, le ksar de Béni Isguen au centre-ville de Ghardaïa, sans omettre ksar Tadjnint à El Atteuf (11 km au sud du chef-lieu de la wilaya) sont des sites historiques classés par l'Unesco en tant que patrimoine de l'humanité. Une reprise en main de la situation s'impose.