Parmi leurs revendications, la suppression des impôts ainsi que l'élaboration d'un statut particulier. Les chauffeurs de taxi reviennent à la charge avec, cette fois, un préavis de grève nationale de deux jours, les 25 et 26 janvier prochains. Le préavis de grève a été déjà déposé le 11 du mois courant au niveau du ministère des Transports à Alger. C'est ce qu'a déclaré, hier à L'Expression, le président du Comité national des chauffeurs de taxi (Cnct) affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), Hocine Aït Braham. A souligner que «le comité est soutenu dans son action par l'Union nationale des chauffeurs de taxi et le Syndicat national des transports terrestres qui rejoignent le mouvement de protestation», a-t-il indiqué. D'ailleurs, une réunion de coordination s'est tenue, il y a quelques jours, entre les représentants des deux organisations pour finaliser les procédures relatives au débrayage. «Nous avons essayé par tous les moyens de concrétiser nos revendications à travers des correspondances et des réunions avec les parties concernées. Cependant, nos tentatives sont demeurées vaines», a déploré M.Aït Braham. Et d'ajouter: «Les problèmes discutés lors des différentes rencontres avec le ministère des Transports et la direction des impôts n'ont, à ce jour, pas été résolus.» Les chauffeurs de taxi dressent plusieurs revendications, entre autres, mettre fin au problème des impôts en les supprimant directement ainsi que l'élaboration d'un statut particulier. Ils interpellent également le ministère des Moudjahidine pour trouver une solution adéquate quant à la formule des licences de location de taxi. A ce propos, l'orateur dira: «Il est impossible de continuer à se procurer une licence de taxi par le biais d'un moudjahid. Sinon, comment faire dans certaines wilayas, là où il y a un tout petit nombre de moudjahidine.» M.Aït Braham fait part de l'inquiétude de la corporation, qui compte «140.000 membres à l'échelle nationale, dont plus de 12.000 à Alger», inhérente aux sommes colossales imposées par l'administration fiscale. «Nous sommes face à une situation catastrophique vis-à-vis des impôts parce que les services du fisc ne prélevaient pas d'impôts sur l'activité des chauffeurs de taxi», a-t-il affirmé. Il ajoute: «Aujourd'hui, on nous exige le paiement des arriérés en impôts accumulés depuis 30 ans. Le cumul peut aller pour beaucoup jusqu'à 50 millions de centimes.» Et de conclure: «Nous devons aussi nous acquitter dans nos charges fiscales de taxes comme la TVA qui est très élevée.» Le comité propose de ce fait, l'effacement total, pour tous les chauffeurs de taxi, de leurs dettes cumulées de 1992 à ce jour. Soucieux de «l'anarchie» dans laquelle est noyé ce secteur, le président du Comité national des chauffeurs de taxi (Cnct), demande «l'installation d'une commission nationale technique des chauffeurs de taxi sous l'égide du ministère des Transports. Cette institution doit être présidée par le ministre des Transports lui-même, et composée par les représentants du Comité national des chauffeurs de taxi (Cnct), la Sûreté nationale ainsi que la Gendarmerie nationale». Selon M.Aït Braham, l'objectif de cette commission consiste «à étudier la situation des transports urbains».