L'Association d'aide et de soutien aux personnes âgées se donne corps et âme pour humaniser les conditions de prise en charge des personnes âgées. Elle se distingue par son travail purement bénévole et met à profit le faisceau de relations avec des universitaires, industriels, médecins, mouvements associatifs et pouvoirs publics pour accomplir convenablement sa tâche. Le président de l'association, Houchati Hacène, rencontré au siège de l'association, situé à Dély Ibrahim à Alger, souligne que son association est autonome au sens propre du terme et cible des actions qui dépassent le ponctuel comme les fêtes de l'Aïd et la Omra. Il s'agit d'interpeller la famille, la société et les pouvoirs publics sur le risque d'abandon et de marginalisation de la personne âgée. Un combat de longue haleine. Ainsi, le président, rappelant que le 10 octobre est la Journée mondiale de la personne âgée, indique que sans la personne dite de troisième génération il n'y a aucune portée pour les Journées mondiales de l'enfance ou de la femme. L'association a, d'ailleurs, participé à la Journée mondiale de la famille, organisée le 14 mai 2005 à Alger, et a contribué par trois communications autour des thèmes de la complémentarité à la responsabilité des pouvoirs publics, les limites du mouvement associatif et, enfin, l'approche en milieu familial. « Toute la société doit être interpellée pour éviter de subir ce que d'autres sociétés, dites civilisées, subissent en constatant passivement la dérive de tout un segment de la population sombrer dans l'inexorable site de l'oubli », a relevé M. Houchati. L'association intervient en amont des centres spécialisés en assurant une prise en charge psychologique, d'information et de loisirs. Selon l'association, 700 000 à 800 000 personnes âgées vivent dans la capitale, ce qui pose la problématique de l'incapacité d'accueil des centres spécialisés pour des personnes âgées. « On veut apporter un plus à ce qui se fait par les pouvoirs publics. Nous voulons une relation de complémentarité », affirme le président de l'association en évitant toute sorte de polémique avec le ministère de la Solidarité nationale. « On veut poser des problèmes de fond et de prévention pour les personnes âgées », insiste M. Houchati. L'association vise la vulgarisation des conditions dans lesquelles vivent les personnes âgées. Elle plaide pour la création d'une fédération des associations d'aide et de soutien pour les personnes âgées et revendique, également, la mise en place d'un fond commun au profit des personnes âgées, des femmes et de l'enfance pour jeter des passerelles et colmater les brèches entretenues contre ces composantes de la famille. L'association demande, enfin, la création d'un observatoire pour les personnes âgées.