L'excès de vitesse, le non-respect de la signalisation et l'utilisation du téléphone au volant sont les principales causes des accidents de la route. 21 520 accidents ont été enregistrés lors des dix premiers mois de l'année en cours, ayant causé 3286 morts et 38 903 blessés. L'hécatombe continue. L'Algérie est toujours aux premières places en matière de nombre de morts par accidents de la route. Elle est en 3e position en ce dernier trimestre de l'année alors qu'elle était 4e l'an dernier. Les chiffres sont effarants : 21 520 accidents ont été enregistrés lors des dix premiers mois de l'année en cours, ayant causé 3286 morts et 38 903 blessés. Durant la même période de l'année 2010, les chiffres communiqués par la Gendarmerie nationale faisaient état de 16 343 accidents, 2525 morts et 29 058 blessés ont été déplorés durant la même période. Les indicateurs sont donc au rouge. Une hausse de 31,68% du nombre d'accidents est relevée. Le nombre de décès, lui, connaît une augmentation de 30,14%, tandis que le nombre des blessés est en hausse de 33,88% en comparaison avec les chiffres de 2010. Les wilayas de Sétif (1209 accidents, 139 morts), Blida (595 accidents 85 morts), Bouira (557 accidents, 133 morts), Chlef (591 accidents, 104 morts), Alger (957 accidents, 72 morts) et Oran (937 accidents, 106 morts) détiennent la palme de ce bilan macabre. Mourir dans un accident de la route est un risque quotidien pour les automobilistes et autres usagers de la voie publique. L'Algérie n'arrive toujours pas à rompre avec cette réalité malgré le durcissement, ces dernières années, des dispositions du code de la route, infligeant des mesures coercitives contre les usagers contrevenants. Le retrait de permis et la revue à la hausse des amendes contre les fautifs ne sont apparemment pas persuasifs pour un grand nombre d'automobilistes. Les lois ont la valeur de leur application et il n'est un secret pour personne que n'importe quel automobiliste pris en faute trouvera toujours le moyen de louvoyer et de récupérer son permis sans être inquiété. Des appels ont été lancés pour plus de sensibilisation à l'adresse des automobilistes, dont une grande partie fait preuve d'inconscience sur la route. Non-respect de la signalisation routière, manœuvres dangereuses ont été également relevés parmi les facteurs d'accidents, tout comme le mauvais état de certains véhicules. Sur ce plan, le bilan précité précise que dans 1386 accidents, c'est le mauvais état du véhicule qui est en cause. Le contrôle technique a-t-il une part de responsabilité ? Le permis à points est-il la solution ? Le conducteur est responsable dans 81% des accidents survenus en 2011, selon les détails fournis par la Gendarmerie nationale, qui précise que l'excès de vitesse (21% des cas) et les dépassements dangereux (10,14% des cas) sont les principales causes des accidents relevés durant la période. Les moyens utilisés jusque-là ont prouvé leur inefficacité. Il faut peut-être s'inspirer de l'expérience française. La France, qui était à la troisième place au classement mondial de 2010, a réalisé son «plus bas niveau» en nombre de morts par accident de la route depuis 1945. Ce sont 3980 personnes qui ont trouvé la mort sur la route entre le 1er novembre 2010 et le 31 octobre 2011, «le plus bas niveau depuis l'après-guerre». La France, qui dispose d'un parc automobile sept fois supérieur au nôtre, a enregistré une baisse de 6% en nombre de morts par rapport à l'an dernier.