Le réseau routier de la wilaya de Sétif, qui détient déjà le sinistre record national du plus grand nombre de victimes, continue de happer des vies humaines. Le bilan du premier trimestre de l'année en cours, établi par les services de la Protection civile, illustre bien l'étendue de l'hécatombe. Ainsi, les sapeurs-pompiers ont effectué, durant les trois premiers mois de cette année, 174 interventions, lesquelles ont enregistré 16 personnes décédées et 170 blessées. La conduite en état d'ivresse, le non-respect du code de la route, de la ligne continue et de la distance de sécurité, et l'excès de vitesse, sont les principales causes de l'hécatombe. Par rapport à la même période de l'année dernière où la région avait enregistré 10 morts et 116 blessés, générés par 116 accidents, le bilan est, le moins qu'on puisse, dire effarant. Avec une telle cadence, le réseau routier des hautes plaines sétifiennes, pléthorique en points noirs, le sinistre bilan de l'année dernière sera sans nul doute dépassé. Notons, à toutes fins utiles, que l'année 2009 a été meurtrière. Pour l'illustration, 1 283 accidents ont été enregistrés sur le réseau routier de la wilaya de Sétif : 2 133 personnes ont été blessées et 125 ont trouvé la mort. Les causes directes de ce carnage, qui n'en finit pas, sont essentiellement liées à l'excès de vitesse, lequel vient en première position avec 350 infractions. Pour atténuer un tant soi peu l'ardeur des chauffards, qui n'hésitent pas à mettre en péril leur vie et celle des autres, les différentes équipes de la gendarmerie, ayant enregistré l'année dernière 18 748 infractions et délits au code de la route, ontprocédé au retrait de 12 500 permis de conduire. En dépit de la campagne de sensibilisation lancée par la radio nationale et des mesures coercitives contenues dans la loi 01-14 modifiée et complétée par l'ordonnance n° 09-03 du 19 août 2009, le terrorisme de la route continue d'endeuiller des familles. Kamel. B. , Lakhdar B.