Le secteur de l'artisanat à Oran-est enregistre une baisse significative d'activité au point où 3200 artisans ont mis la clé sous le paillasson, selon des informations rendues publiques par la chambre de l'artisanat et des métiers. En effet, il suffit de faire un tour à travers les rues et quartiers d'Oran traditionnellement réputés par la grande concentration d'artisans de cuivre, de laine, etc. L'absence d'espaces d'exposition et de vente figure parmi les principales raisons invoquées. La même source annonce que, sur les 7 000 artisans inscrits à la chambre de l'artisanat et des métiers d'Oran, titulaires d'une carte d'adhérent, 4 000 d'entre eux seulement activent réellement sur le terrain. 3 200 artisans ont mis, les cinq dernières années, la clé sous le paillasson, notamment 350 artisans parmi ceux activant dans le secteur des tanneries et de la transformation du cuir, 700 dans la bijouterie ou ce qui est communément appelé la joaillerie. En effet, incapables de faire face aux diverses charges de fonctionnement de leur activité, ils doivent également faire face à l'absence de circuits de vente et de commercialisation. Par ailleurs, l'on apprendra, par la même source, que la grande majorité des artisans encore en activité sont dans la couture, l'habillement et les activités annexes telles que la laine,…. Les responsables du secteur attribuent cette «lente descente aux enfers du secteur de l'artisanat» au manque de matières premières telles que le cuir et les peaux qui exigent de grands efforts pour leur transformation. Certains «préfèrent exporter 300 tonnes/an environ à partir d'Oran» car cela est plus rentable. A ces entraves s'ajoute, nous confiera un artisan rencontré en marge du «carrefour du jeune entrepreneur d'Oran», l'absence au niveau national d'évènements réguliers tels que les salons, foires, expositions, etc.… pour faire connaître nos produits et de circuits de commercialisation au niveau local et régional, contrairement aux pays voisins; ce qui pénalise les artisans qui «fabriquent» très souvent à perte car leurs produits restent sur les étals.