La rénovation du vétuste réseau d'alimentation de l'eau potable qui devait améliorer la distribution du liquide a porté un sacré coup à un réseau routier qui s'est transformé en de nombreux endroits et sur plusieurs kilomètres, ni plus ni moins, en champ de patates. Les routes du centreville et de la périphérie sont toujours éventrées. Les chargés de la « réhabilitation » qui prend les allures d'un cauchemar ne se pressent toujours pas pour remettre en l'état les tronçons sur lesquels ont été menés des travaux. Cette situation, qui perdure depuis des mois, énerve les usagers de ces chemins boueux, responsables dans une certaine mesure des dégâts occasionnés aux véhicules qui les empruntent. « Les responsables concernés ne s'offusquent pas des désagréments causés par ces routes, parce que eux-mêmes se déplacent en voiture de service dont l'entretien est pris en charge par le Trésor public », nous confie un citoyen qui exprime là, le ras-le-bol de la majorité qui encaisse en silence. Les autres tronçons n'ayant pas été touchés par l'opération ne sont pas mieux lotis. Il suffit de faire un tour à la cité Hachemi, du côté du restaurant Lisboa précisément pour constater le degré de détérioration de la route. Il en est de même au niveau de la cité Dallas (à proximité de la radio Hidab). Les chaussées des cités Kerouani, Bizard, Ladjenen et de bien d'autres quartiers ressemblent à des bourbiers. Le rafistolage n'a jamais résisté aux eaux pluviales qui emportent un bitume sommairement fixé. Les récurrentes opérations de réparation ont non seulement montré leurs limites, mais grevé et pour rien un budget communal n'ayant pas besoin de ces ponctions inutiles. Pour les initiés, ces coûteuses réparations nécessitent une technique appropriée qui n'est, pour on ne sait quelle raison, pas appliquée. En voulant faire sans nul doute des économies, les chargés des travaux continuent à suivre cette ruineuse voie, en dépit des doléances des citoyens et des innombrables écrits de presse. Pour une fois, les gestionnaires du bien public vont-ils changer le procédé consistant à jeter du tout-venant, « masqué » par quelques gouttes de goudron, par une autre formule devant mettre un terme à ce ruineux rafistolage ?