Le visiteur dans la capitale de M'zab, plus précisément au chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, remarque vite la quasi-absence des chiens errants dans ses ruelles, même dans les lieux les plus propices à leur prolifération. L'image est tout à fait différente à Oued N'chou, à 20 km de chef-lieu de la wilaya, où des chiens errants s'imposent en maîtres des lieux, dans cette bourgade habitée majoritairement par les sinistrés des inondations de 2008 dans des chalets préfabriqués. Le malheur est que personne n'a encore pris conscience du danger pernicieux émanant de ces canidés porteurs de différentes maladies qui menacent au quotidien la santé des habitants. Les personnes vulnérables comme les nombreux seniors qui fuient la promiscuité des chalets en restant dehors, et les enfants en bas âge jouant à l'extérieur sont des proies faciles. Ceci est d'autant vérifiable que la wilaya de Tiaret, selon une source radiophonique, a recensé il y a à peine un mois trois enfants victimes de maladies transmises par les chiens errants. C'est ce qui fait la hantise des habitants de Oued N'chou, qui tirent la sonnette d'alarme devant ce climat malsain, néfaste pour leur santé et aggravé, faut-il le signaler, par des fuites d'eau. Les services de l'ADE sont impuissants devant ce phénomène qui engendre un gaspillage d'eau. Tous ces éléments font le terreau idéal pour toutes sortes de maladies transmissibles qui menacent les villageois qui devront, pour leur part, se mobiliser pour abattre les chiens errants. Ils sollicitent l'aide de la Gendarmerie nationale voisine.