Les élus sont allés se coltiner à la réalité du terrain pour s'enquérir de la pertinence des statistiques de la direction de l'Education. La direction de l'Education (DE) qui a pour habitude à chaque rentrée scolaire de faire miroiter de mirobolants chiffres, en particulier des ratios d'élèves par classe jugés les meilleurs du pays, vient de se faire épingler par l'APW. Les élus sont allés se coltiner à la réalité du terrain pour s'enquérir de la pertinence des statistiques de la DE. Ainsi, sur les 190 écoles primaires, 61 CEM et 19 lycées que compte la wilaya, ils ont effectué des inspections en 21 établissements, des structures autant anciennes que nouvelles. Ils sont revenus avec un rapport accablant présenté jeudi lors de la session d'automne de l'APW. Les enquêteurs ont d'abord présenté les taux d'occupation par salle de classe en mettant en exergue les effectifs pléthoriques par classe en certains établissements, l'absence d'ouverture de classes préparatoires en des écoles où des locaux sont pourtant disponibles. À cet égard, le nombre de ces classes est descendu de 3884 à 3372. Pis, nombre de ces divisions sont dépourvues de moyens pédagogiques adéquats. Par ailleurs, les élus notent que si cette année 62 écoles ont bénéficié chacune de cinq ordinateurs, la promotion des TIC en milieu scolaire n'en continue pas moins d'être contrecarrée par nombre d'écueils. Il y a en particulier l'absence de locaux pour l'ouverture d'ateliers informatiques, l'absence d'encadreurs spécialisés pour les animer ainsi que la non-programmation de plages horaires consacrées à l'apprentissage de l'informatique. Plus grave, les établissements n'étant pas en général sécurisés, leurs chefs mettent à l'abri le matériel informatique, le rendant ce faisant inaccessible à tout usage. Un rapport accablant Au bout du compte, quelques années après, comme pour les précédentes dotations en ordinateurs, ce matériel deviendra obsolète du fait de la rapide évolution de la technologie. De même, les laboratoires scientifiques ne sont pas tous équipés, ce qui affecte l'enseignement technologique en raison de l'absence de manipulations concrètes. Sur un autre plan, les élus notent que, bien que la majorité des établissements ait été équipée de systèmes de chauffages, les élèves, du primaire principalement, continuent de grelotter de froid, faute d'un entretien des équipements ou en raison de la mauvaise qualité de ces derniers. Ils relèvent également que les travaux de réfection des établissements étaient encore en cours après la rentrée scolaire, ce qui n'était pas sans perturber la scolarité des élèves. Pis, à El Malah, des écoliers risquent une mort certaine avec des toitures qui menacent de s'effondrer alors qu'ailleurs l'absence d'une bonne étanchéité, menaçant la solidité des bâtisses, est pointée du doigt. Quant aux défauts de construction et de mauvais choix de terrain, ils ne sont pas rares. Pour ce qui est de l'apparence intérieure et extérieure des établissements, elle est des plus répulsives pour des lieux de vie, certaines structures attendant depuis des années d'être repeintes. Par contre, certaines écoles côtières subissent des dégradations en raison de leur transformation, l'été, en centres de colonie de vacances. Enfin, et sans être exhaustif de tout ce qui a été rapporté, lors de la réalisation des établissements, pour ce qui est des accès, il n'est nullement tenu compte des besoins des handicapés.