Comme à l'accoutumée, en l'absence de statistiques et de prévisions sérieusement élaborées, il est enregistré à cette période des insuffisances dans l'organisation et la planification pour une meilleure reprise. La rentrée scolaire 2001/2002 à Mostaganem n'a pas failli à la règle. Parents, directeurs d'établissements, enseignants doivent faire face à cette dure réalité, et d'en accepter les conséquences. Quelque 146.000 élèves dont 103.400 au niveau du primaire et plus de 42.000 dans le moyen ont rejoint l'école, samedi 15 septembre, où déjà la direction de l'éducation enregistrait un flux particulier dès les premières heures de la matinée ; de nombreux parents d'élèves et enseignants sont venus s'enquérir de la situation de leurs enfants d'une part, ou solliciter des recours et interventions d'autre part. Le déficit de quatre-vingt-cinq postes d'emploi, l'insuffisance d'infrastructures au niveau de la wilaya, surtout en zone rurale, le manque de manuels scolaires, la surcharge des classes, les emplois du temps non aménagés dans certains établissements, se répercuteront gravement sur la qualité de l'enseignement. Le retard accumulé dans la réalisation des établissements scolaires, la non-réflexion quant au rôle de l'école ne favorisent guère l'enfant à recevoir un enseignement basé sur des concepts, fondamentaux pour toute réussite scolaire. A Mostaganem, à l'instar des autres régions du pays, le secteur de l'éducation est miné par de nombreux problèmes, bien que les contraintes et difficultés rencontrées diffèrent d'une wilaya à une autre. Il est indispensable que ces responsables soient conscients de l'importance de leur rôle dans l'épanouissement de l'enfant d'aujourd'hui, et l'adulte de demain. Il est fort utile de signaler une aberration de taille, durant cette rentrée scolaire, pour l'inscription en première année : seuls les enfants nés au 31 décembre 1995, soit 6 ans et 3 mois peuvent bénéficier d'une dérogation, ceux nés le 1er janvier 1996, doivent attendre l'année prochaine, c'est-à-dire avoir 6 ans et 9 mois. Aujourd'hui, beaucoup de spécialistes, de gens avertis, de parents d'élèves, s'interrogent sur cette discrimination qui ne touche pas les enfants des enseignants. Encore une fois, la politique de deux poids, deux mesures...