Le nombre de naturalisés a baissé de 120 000 personnes en moyenne à en 2010. Claude Guéant s'appuie sur le texte voulu par la loi du 16 juin 2011 sur l'immigration et l'intégration qui fixe quelques valeurs symboliques. Paris De notre correspondant La première stipule que tout citoyen doit concourir à la cohésion et à la défense de la nation française, tandis que la deuxième interdit à tout citoyen étranger, devenant français, de se réclamer d'une autre nationalité lorsqu'il est sur le territoire français. Certes, ces formules visent à clore le houleux débat qui a enflammé la classe politique française, lorsqu'un député avait proposé de contraindre les étrangers naturalisés à choisir entre leur nationalité d'origine ou celle du pays où ils vivent. Mais une chose est sûre, le gouvernement français cherche à faire feu de tous bois dans le seul but de siphonner les voix du Front national, donné troisième avec 18% des voix à l'élection présidentielle de mai 2012. Pour ce faire, le ministre de l'Intérieur a déjà promulgué un décret qui interdit de transformer les titres de séjour des étudiants en carte de résidence d'une année, même si ces étudiants justifient d'un contrat de travail à durée indéterminée. Une décision qui pénalise des dizaines de milliers d'étudiants qui vivent de façon régulière en France depuis de nombreuses années. Plusieurs membres du gouvernement, comme Valérie Pécresse, ministre du Budget ou Laurent Wauquiez, ministre de l'Education, ont exhorté Claude Guéant d'abandonner sa circulaire, craignant que le rayonnement culturel de la France dans le monde ne prenne un coup. Mais, quand bien même cette circulaire serait mise de côté, les étrangers qui souhaitent devenir français devront répondre à d'autres exigences, comme celle qui consiste à bien parler la langue de Molière. Les candidats devront, comme dans le reste de l'Europe, avoir à l'oral le niveau «fin de scolarité obligatoire». Officiellement, ce n'est pas pour restreindre l'accès à la nationalité, mais Claude Guéant a tranché en disant que «lorsqu'on est français ou on le devient, on doit parler français». Les candidats doivent aussi justifier d'un niveau de connaissances acceptable dans le domaine de l'histoire, de la culture et de la société. Un test de type QCM (questions à choix multiples) sera institué pour filtrer les candidats. Le programme est du niveau de CM2. Il sera élaboré par un collège d'historiens.