Est-ce la fin du malaise avec l'audience accordée au secrétaire général de l'UNJA par le ministre de l'Enseignement supérieur ? Les dernières manifestations qui ont secoué, au début de ce mois, l'université du 20 Août 1955 de Skikda, ont eu lieu en absence des organisations estudiantines. Alors que l'université a été totalement paralysée durant plus de cinq jours, les mouvements estudiantins ne se sont pas impliqués dans la contestation, comme si le devenir du campus et de ses occupants ne les intéressait pas. Cette défection qui n'est pas passée inaperçue, a été grandement commentée. L'étrange silence de ces organisations, d'habitude si présentes, a fini par décourager les étudiants, spécialement ceux auxquels on n'a pas permis l'inscription au master. Finalement, c'est l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) qui a rompu ce mystérieux mutisme en se démarquant des autres organisations et en appelant à une grande marche dans l'enceinte de l'université. Ainsi, lundi dernier, les étudiants ont répondu à l'appel de l'UNJA en prenant part à la marche qu'ils ont effectuée du site abritant les facultés jusqu'au siège du rectorat, situé à quelques centaines de mètres. Contacté à cet effet, le représentant local de l'UNJA a tenu à revenir sur la genèse de la marche en relevant que «près de 2 000 étudiants ont répondu à notre appel. Une fois devant le rectorat, nous avons convenu de rendre public un communiqué qui a englobé un ensemble de doléances. En premier, nous avons exigé de doter notre campus d'un nombre plus important de postes de master, vu que les quotas alloués à notre université restent insignifiants. Nous avons aussi évoqué les retards enregistrés dans les inscriptions au niveau de l'annexe de Azzaba. Cette dernière vit par ailleurs un grave problème de transport qui pénalise les étudiants, et que nous avons soulevé en demandant à ce qu'une solution lui soit trouvée ». Au sujet des démarches entreprises par l'UNJA, notre interlocuteur précisera que le secrétaire général de cette dernière doit être reçu ce mardi par le ministre de l'Enseignement supérieur pour exposer les problèmes vécus. Et d'ajouter: «Nous devons attendre les réponses de monsieur le ministre pour décider si on devra enclencher une grève générale au campus ou geler notre mouvement de protestation.»