Les documents en question sont des diplômes et des attestations d'aptitude professionnelle. Les documents en question sont des diplômes et des attestations d'aptitude professionnelle. Des étudiants appartenant à des organisations estudiantines ont été arrêtés, dernièrement, par des éléments de la police judiciaire à Bouzaréah. Ils sont accusés de faux et usage de faux documents officiels. Les documents en question sont des diplômes et des attestations d'aptitude professionnelle, dans le créneau de l'audiovisuel, des techniques bureautiques et informatiques et attestations de maîtrise de langues étrangères. Selon des sources proches de l'enquête, lesdits documents portent le cachet de «clubs» domiciliés à l'université d'Alger et qui assurent des formations aux étudiants, ainsi que celui de l'université elle-même. Ces documents sont vendus à des prix variant entre 15.000 et 20.000 dinars, à en croire des sources estudiantines. Pis encore, les mêmes sources révèlent que plusieurs membres d'organisations estudiantines se sont spécialisés dans cette activité, qu'ils trouvent assez juteuse. Ces mêmes organisations, possèdent des «clubs» assurant des formations de soutien payantes aux étudiants en matière de langues étrangères, en informatique et dans l'audiovisuel. Les critères arrêtés par la loi sont la présentation, en premier lieu, d'un certificat de scolarité et le paiement des frais de la formation, estimés à 1.500 dinars. Ces informations nous ont été, faut-il le souligner, confirmées par le Pr. Abdelhamid Arab, doyen de l'université des sciences humaines et sociales. Signalons au passage que l'université algérienne compte officiellement 8 organisations estudiantines, tandis que sur le terrain, on dénombre à peine 3 organisations actives, à savoir l'UNEA, l'UGEL et l'UNJA. Ces dernières ne manifestent leur présence que durant certaines fêtes nationales et au cours de rendez-vous électoraux. A ces occasions, des responsables des facultés et des œuvres universitaires témoignent que lesdites structures se disputent le terrain. «Elles courent derrière certains privilèges et les exploitent pour leurs propres intérêts ainsi que pour exercer des pressions sur les structures administratives», soulignera pour sa part le secrétaire général de l'université d'Alger. Dans une déclaration au Midi libre, le doyen de l'université des sciences humaines et sociales de Bouzaréah soulignera que les quelques organisations et associations estudiantines exerçant à l'intérieur des campus universitaires n'assument plus leurs missions principales, à savoir défendre les droits socio-pédagogiques et l'animation de rencontres et de rendez-vous culturels, sportifs et scientifiques. Elles se sont, dit-il, transformées en véritables bandes. Elles sont liées à des partis politiques ou à l'administration. Bref, elles sont en étroite relation avec des groupes d'intérêt de tous bords. Ces avis sont aussi, notons-le, partagés par nombre d'enseignants et d'administrateurs contraints de subir un forcing quotidien pour qu'ils cèdent «devant les demandes illégales des organisations estudiantines». Celles-ci s'articulent, croit-on savoir, autour des notes de passage ou de transferts. Sur ce point précis, il est à signaler que nombre d'étudiants, contactés par nos soins, témoignent qu'ils ont toujours «chèrement» payé les services rendus. A ce sujet, les témoignages ne manquent pas. M. Ahmed Hammedi, doyen de la faculté des sciences politiques et de l'information à l'université d'Alger, indiquera, pour sa part, qu'il a subi, tout au long de l'année universitaire, des pressions de la part des organisations estudiantines pour leur accorder des privilèges. «Ces dernières n'hésitent pas à mettre en jeu le cursus des étudiants, et ce, juste pour leurs intérêts. Elles ont toujours perturbé l'année universitaire pour obliger l'administration à se mettre à leur disposition», a-t-il encore révélé. Et pour preuve, le rassemblement tenu, hier, à la faculté des sciences politiques et de l'information, répond, selon le doyen, à cette logique. Du côté des enseignants, on apprend que plusieurs enseignants ont été victimes de chantage ou de menaces pour qu'ils cèdent aux exigences des organisations estudiantines. Ces dérapages ont été signalés aux facultés de droits de Ben Aknoun et des sciences de gestion à Dely Ibrahim. Approchant des membres d'organisations estudiantines au sujet des dérives évoquées, ceux-ci nient complètement leur implication dans une quelconque affaire de trafic ou de pression à l'égard de la communauté universitaire. Commerce et affairisme Sur un autre volet, il est à signaler que toutes les organisations estudiantines ont bénéficié, à travers l'ensemble des universités et instituts que compte le pays, de locaux censés servir de bureaux, abritant leurs différentes sections. Toutefois, force est de constater que ces locaux ont été transformés en lieux de commerces, cybercafés, taxiphones et flexy, loués dans leur majorité à des particuliers étrangers à la sphère universitaire. Ces locations illégales atteignent, selon un locataire, entre 10.000 à 15.000 dinars par mois. Au niveau des œuvres universitaires, les premiers responsables de l'ONOU ne cessent de dénoncer des situations de crise que provoquent les différentes organisations estudiantines. A ce sujet, l'ex-DG de l'ONOU, M. Boualem Adour, a déclaré à la presse que les organisations estudiantines sont dans la majorité des cas responsables des mouvements de violence constatés dans les résidences universitaires. Aussi, ajoutera-t-il, toutes les structures estudiantines sont liées à des groupes d'intérêts qui les manipulent. Comme argument, il citera l'incident survenu à Tizi Ouzou l'an dernier, où 11 étudiants ont été convoqués par la justice. Pour rappel, lors de leur procès, l'ex-directrice régionale accusait ce groupe d'étudiants de servir l'intérêt des fournisseurs contre des privilèges. Elle révèle aussi que l'ensemble des subventions, portant sur des activités culturelles, sportives et scientifiques ont été accordées à des opérateurs, imposés par ces organisations. Elles concernent, notons-le, les marchés qui ne dépassent pas les 600 millions de centimes. Ce sont des marchés passés de gré à gré. Les étudiants, quant à eux, ne cachent pas leur indignation face à ces dérapages qui remettent carrément en cause la crédibilité de l'Université algérienne. Et même si ces organisations tentent le tout pour le tout afin de séduire les étudiants à coups de promesses, il n'en demeure pas moins que ces «PME des campus» suscitent ces derniers temps une grande controverse. K. L. C. Des étudiants appartenant à des organisations estudiantines ont été arrêtés, dernièrement, par des éléments de la police judiciaire à Bouzaréah. Ils sont accusés de faux et usage de faux documents officiels. Les documents en question sont des diplômes et des attestations d'aptitude professionnelle, dans le créneau de l'audiovisuel, des techniques bureautiques et informatiques et attestations de maîtrise de langues étrangères. Selon des sources proches de l'enquête, lesdits documents portent le cachet de «clubs» domiciliés à l'université d'Alger et qui assurent des formations aux étudiants, ainsi que celui de l'université elle-même. Ces documents sont vendus à des prix variant entre 15.000 et 20.000 dinars, à en croire des sources estudiantines. Pis encore, les mêmes sources révèlent que plusieurs membres d'organisations estudiantines se sont spécialisés dans cette activité, qu'ils trouvent assez juteuse. Ces mêmes organisations, possèdent des «clubs» assurant des formations de soutien payantes aux étudiants en matière de langues étrangères, en informatique et dans l'audiovisuel. Les critères arrêtés par la loi sont la présentation, en premier lieu, d'un certificat de scolarité et le paiement des frais de la formation, estimés à 1.500 dinars. Ces informations nous ont été, faut-il le souligner, confirmées par le Pr. Abdelhamid Arab, doyen de l'université des sciences humaines et sociales. Signalons au passage que l'université algérienne compte officiellement 8 organisations estudiantines, tandis que sur le terrain, on dénombre à peine 3 organisations actives, à savoir l'UNEA, l'UGEL et l'UNJA. Ces dernières ne manifestent leur présence que durant certaines fêtes nationales et au cours de rendez-vous électoraux. A ces occasions, des responsables des facultés et des œuvres universitaires témoignent que lesdites structures se disputent le terrain. «Elles courent derrière certains privilèges et les exploitent pour leurs propres intérêts ainsi que pour exercer des pressions sur les structures administratives», soulignera pour sa part le secrétaire général de l'université d'Alger. Dans une déclaration au Midi libre, le doyen de l'université des sciences humaines et sociales de Bouzaréah soulignera que les quelques organisations et associations estudiantines exerçant à l'intérieur des campus universitaires n'assument plus leurs missions principales, à savoir défendre les droits socio-pédagogiques et l'animation de rencontres et de rendez-vous culturels, sportifs et scientifiques. Elles se sont, dit-il, transformées en véritables bandes. Elles sont liées à des partis politiques ou à l'administration. Bref, elles sont en étroite relation avec des groupes d'intérêt de tous bords. Ces avis sont aussi, notons-le, partagés par nombre d'enseignants et d'administrateurs contraints de subir un forcing quotidien pour qu'ils cèdent «devant les demandes illégales des organisations estudiantines». Celles-ci s'articulent, croit-on savoir, autour des notes de passage ou de transferts. Sur ce point précis, il est à signaler que nombre d'étudiants, contactés par nos soins, témoignent qu'ils ont toujours «chèrement» payé les services rendus. A ce sujet, les témoignages ne manquent pas. M. Ahmed Hammedi, doyen de la faculté des sciences politiques et de l'information à l'université d'Alger, indiquera, pour sa part, qu'il a subi, tout au long de l'année universitaire, des pressions de la part des organisations estudiantines pour leur accorder des privilèges. «Ces dernières n'hésitent pas à mettre en jeu le cursus des étudiants, et ce, juste pour leurs intérêts. Elles ont toujours perturbé l'année universitaire pour obliger l'administration à se mettre à leur disposition», a-t-il encore révélé. Et pour preuve, le rassemblement tenu, hier, à la faculté des sciences politiques et de l'information, répond, selon le doyen, à cette logique. Du côté des enseignants, on apprend que plusieurs enseignants ont été victimes de chantage ou de menaces pour qu'ils cèdent aux exigences des organisations estudiantines. Ces dérapages ont été signalés aux facultés de droits de Ben Aknoun et des sciences de gestion à Dely Ibrahim. Approchant des membres d'organisations estudiantines au sujet des dérives évoquées, ceux-ci nient complètement leur implication dans une quelconque affaire de trafic ou de pression à l'égard de la communauté universitaire. Commerce et affairisme Sur un autre volet, il est à signaler que toutes les organisations estudiantines ont bénéficié, à travers l'ensemble des universités et instituts que compte le pays, de locaux censés servir de bureaux, abritant leurs différentes sections. Toutefois, force est de constater que ces locaux ont été transformés en lieux de commerces, cybercafés, taxiphones et flexy, loués dans leur majorité à des particuliers étrangers à la sphère universitaire. Ces locations illégales atteignent, selon un locataire, entre 10.000 à 15.000 dinars par mois. Au niveau des œuvres universitaires, les premiers responsables de l'ONOU ne cessent de dénoncer des situations de crise que provoquent les différentes organisations estudiantines. A ce sujet, l'ex-DG de l'ONOU, M. Boualem Adour, a déclaré à la presse que les organisations estudiantines sont dans la majorité des cas responsables des mouvements de violence constatés dans les résidences universitaires. Aussi, ajoutera-t-il, toutes les structures estudiantines sont liées à des groupes d'intérêts qui les manipulent. Comme argument, il citera l'incident survenu à Tizi Ouzou l'an dernier, où 11 étudiants ont été convoqués par la justice. Pour rappel, lors de leur procès, l'ex-directrice régionale accusait ce groupe d'étudiants de servir l'intérêt des fournisseurs contre des privilèges. Elle révèle aussi que l'ensemble des subventions, portant sur des activités culturelles, sportives et scientifiques ont été accordées à des opérateurs, imposés par ces organisations. Elles concernent, notons-le, les marchés qui ne dépassent pas les 600 millions de centimes. Ce sont des marchés passés de gré à gré. Les étudiants, quant à eux, ne cachent pas leur indignation face à ces dérapages qui remettent carrément en cause la crédibilité de l'Université algérienne. Et même si ces organisations tentent le tout pour le tout afin de séduire les étudiants à coups de promesses, il n'en demeure pas moins que ces «PME des campus» suscitent ces derniers temps une grande controverse. K. L. C.