La naissance, le 29 septembre 2008, des quadruplés avait à l'époque défrayé l'actualité du côté de Aïn Fouara, où la petite famille de Abdelmalek Khennafi devient tout d'un coup nombreuse. Les parents qui éprouvaient déjà des difficultés pour élever leurs deux jumelles et leur sœur aînée, doivent désormais faire face aux énormes besoins de sept bébés. En dépit des cris de détresse lancés à travers ces colonnes (voir El Watan du 29 février 2009 et celui du 25 mars de la même année), le supplice de la famille demeure entier. Si sous d'autres cieux une telle famille est aidée, soutenue par aussi bien l'action sociale que par la société civile, du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, c'est le silence radio. Pis encore, les nombreux SOS lancés par le papa des quadruplés et des jumelles à l'adresse des responsables et des élus locaux n'ont pas obtenu l'écho escompté. Tancé par la prise en charge de ses enfants, le papa doit à la fin de chaque bail de sous-location, chercher un autre toit pour sa famille, obligée de bourlinguer. «Mes tentatives de voir le chef de daïra ou le wali pour leur faire part des souffrances de ma famille qui vivote dans des conditions des plus déplorables, n'ont pas abouti, d'autant plus que le logement que nous occupons en location pour 8 000 DA/mois est vétuste et menace ruine à tout moment. Je profite d'une telle opportunité pour lancer un appel au wali pour qu'il intervienne auprès des responsables de la daïra pour qu'ils accélèrent l'opération de remise des clés des logements sociaux sachant que mon nom figure sur la liste des heureux bénéficiaires», dira Abdelmalek, qui ne comprend pas l'indifférence de certaines instances. «J'ai sollicité diverses directions pour une éventuelle aide. Malheureusement, personne n'a daigné répondre à mes coorespondances. Dire que je leur ai laissé mes coordonnées ! Je dois vous avouer que je ne sais où donner de la tête avec une solde de 23 000 DA. Sans moyens et assistance, élever des enfants devient de plus en plus difficile pour mon épouse qui est au bord de la dépression. Celle-ci est actuellement suivie par un psychologue qui l'aide à surmonter une telle étape», martèle cet agent de sécurité qui vit, à l'instar de sa «petite-grande» famille, sur des charbons ardents. Son appel, qui est un véritable SOS, sera-t-il entendu par les responsables, interpellés une énième fois pour venir en aide à sept belles et innocentes créatures ? Le présent appel d'un citoyen sera-t-il cette fois entendu par les gouvernants, notamment les représentants du peuple, occupés ces jours-ci par les préparatifs des futures échéances électorales qui avancent à grands pas?