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Les patrons inquiets de l'issue des prochaines législatives
Un climat des affaires execrable sur fond de luttes politiciennes
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2011

A peine, à cinq mois des prochaines élections législatives, l'économie algérienne est comme frappée d'immobilisme.
Les calculs politiciens du pouvoir, qui travaille avant tout à sa propre survie face au péril du printemps arabe, relèguent en effet au second plan toute initiative censée donner une nouvelle dynamique à une économie en quête de repères et de perspectives claires.
L'Algérie est en train de payer chèrement ce statu quo en termes de régression de la production industrielle, du recul de l'investissement, notamment étranger, et de fuite de capitaux. L'ONS fait en effet état d'une régression de 2,6% de la production industrielle au titre du premier semestre 2011 et les perspectives d'investissement sont plutôt sombres avec des promoteurs très peu nombreux et dont certains réfléchissent, pour diverses raisons, à quitter le pays.
Rien n'est fait effectivement pour sécuriser les acteurs économiques qui, par manque d'éclairage sur l'avenir proche du pays, redoutent les pires scénarios sur le climat des affaires censé être mis en œuvre par le gouvernement issu des prochaines législatives. Leur inquiétude est d'autant plus légitime, qu'au regard des manœuvres politiciennes auxquelles s'adonnent les autorités politiques en place, tout porte à croire que l'Alliance présidentielle en place, composée des partis FLN, RND et MSP, sera reconduite avec son cortège de convictions idéologiques frontalement opposé aux ouvertures politiques, économiques et sociales, comme elle l'avait prouvé en entérinant des lois liberticides et anachroniques durant ses trois mandats successifs..
Les opérateurs économiques convaincus de la reconduction de cette alliance ne voient, en effet, pas par quel miracle cette dernière changerait sa manière de concevoir la politique économique et sociale du pays autrement que sous le prisme de l'essor de l'économie de bazar, de l'accaparement de la rente pétrolière et de la mise sous tutelle des entreprises publiques.
Si elle n'inquiète pas les importateurs et les trabendistes de tous bords qui trouveront dans cette alliance de puissants soutiens, elle trouble par contre les quelques industriels que compte encore le pays, qui risquent de subir à nouveau des décisions aussi intempestives que celles qui avaient entraîné la fermeture environ vingt de mille d'entre elles de 2009 à ce jour.
La certitude de la reconduction de l'actuelle Alliance présidentielle, nous confient à juste titre certains patrons interrogés à l'occasion d'une cérémonie organisée par le Forum des chefs d'entreprises, découlerait de l'état des lieux de la scène politique actuelle qui n'a pas du tout changé par rapport à celles des législatives précédentes. A peine, à cinq mois de la prochaine échéance électorale (avril 2012), aucun fait nouveau ne laisse, en effet, présager d'une éventuelle reconfiguration des forces politiques appelées à diriger le pays, nous affirme un des chefs d'entreprise interrogé, convaincu que tout milite actuellement en faveur du maintien de l'Alliance présidentielle et du mode d'exercice actuel du pouvoir.
«Quelle force politique pourrait dans l'état actuel des choses s'y opposer», ajoute-t-il, comme pour souligner l'absence de partis politiques suffisamment forts pour faire barrage à ce processus de reconduction engagé par un gouvernement qui cherche coûte que coûte à se maintenir au pouvoir en s'appuyant notamment sur les forces de l'argent essentiellement constituées par les importateurs et les trabendistes entretenant des relations d'affaires avec les mouvances islamistes et conservatrices au pouvoir».
Le sort réservé aux réformes promises le 15 avril dernier par le président Bouteflika (retard dans le processus d'approbation, reformulation tendancieuse des textes initiaux, inapplication de décisions déjà prises comme la levée de l'état d'urgence et l'ouverture des médias lourds aux partis de l'opposition) pourrait à l'évidence être interprété comme une volonté de pousser les partis d'opposition (FFS, RCD et autres partis démocrates en attente d'agrément) à boycotter des élections perdues d'avance, pour ne laisser dans la course que les partis de l'Alliance présidentielle épaulés, comme on le sait, par l'administration, les organisations satellites du pouvoir et, comme il est de tradition, par de probables fraudes organisées.
Cet état des lieux pour le moins figé vers lequel le pays semble s'engager rend les industriels nationaux et étrangers sceptiques quant à l'évolution positive de leur sort, étant entendu qu'aucune politique économique nouvelle en phase avec leurs légitimes préoccupations n'est à attendre de cette Alliance qui avait, dix années durant, cautionné toutes les lois allant à l'encontre de leurs intérêts. Si elle venait à être reconduite, l'Alliance présidentielle serait, à l'évidence, forcée de maintenir le statu quo, voire même, promulguer des lois qui ne feront qu'accentuer l'immobilisme qui affecte gravement notre économie. Tel est, en tout cas, le sentiment des quelques industriels que nous avons interrogés et qui nous donnait l'impression de subir déjà cet intenable statu quo.


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