A l'heure où nous mettions sous presse, le commandant du Kostas, un cargo battant pavillon hondurien, était porté disparu et le navire dérivait au large de Collo. Les sept membres d'équipage, six de nationalité égyptienne et un Kazakh, qui ont été repêchés par un tanker libérien, seraient sains et saufs et devaient être transférés dans la soirée d'hier vers le centre hospitalier de Skikda. Selon des sources proches des sauveteurs dépêchés par le port, le navire, qui s'est retourné, n'avait pas encore sombré et continuait de dériver, constituant ainsi un danger pour la navigation. La même source a confirmé que des moyens importants ont été dépêchés sur les lieux. Des remorqueurs du port de Skikda et des moyens héliportés ont été mis à contribution. Le navire, long de 66 m, aurait vraisemblablement percuté un rocher à 47 miles marins au large du cap Bougarouni. L'incident s'est produit à 2h. On avance, par ailleurs, que le navire aurait d'abord contacté la Pyrée avant de lancer un SOS qui a été d'abord capté par le Centre national des opérations de sauvetage et de secourisme (Cnoss).Selon des informations fournies par le président-directeur général de l'entreprise portuaire de Skikda (EPS), le navire était vide et s'apprêtait à regagner le port de Annaba, en provenance d'Arzew, où il venait de décharger sa marchandise. Il avancera, par ailleurs, que l'EPS venait de dépêcher deux remorqueurs pour prendre part aux opérations de récupération des sept marins et traîner l'épave afin d'éviter tout échouage. Des marins locaux font, cependant, part de l'état très dégradé du navire. Certains l'ont même qualifié de vieux rafiot, insinuant par là que son échouage serait plutôt volontaire et dont les fins seraient en relation avec les dividendes des assurances. Cet évènement est venu rappeler un autre accident de mer plus grave, qui s'est produit dans ces mêmes eaux, en date du 5 avril 2002, quand le navire libyen Ibn El Haoukel avait totalement sombré, causant la mort de 25 marins.