L'encadrement de l'université est cloué au pilori par les représentants des étudiants qui estiment que l'institution est dépourvue de mécanismes à même d'assurer la réussite du système LMD. L'université de Skikda a été totalement paralysée, hier, suite à l'action engagée par trois organisations estudiantines, appelant à une grève illimitée. L'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), appuyée par l'Union générale des étudiants libres (UGEL), ont essentiellement axé leurs revendications sur le volet relatif aux masters. «Notre université enregistre l'un des taux d'inscription aux masters des plus bas au niveau national. C'est une université qui se contente d'inscrire le maximum d'étudiants en première année pour les larguer par la suite à mi-parcours», explique le représentant de l'UNJA, en avançant que le taux d'inscription aux masters dans les différentes filières vacille entre 20 et 30 % seulement. Quant à l'UGEA, troisième organisation à avoir pris part au mouvement de protestation, elle avance pour sa part une plateforme de revendications beaucoup plus étoffée. «Nous dénonçons les agissements des responsables de notre université qui ont été incapables de doter le campus de mécanismes fiables pour la réussite du système LMD», dira le représentant de cette organisation. Un communiqué a également été rendu public, à travers lequel cette dernière dénonce les représailles dont ont été victimes certains étudiants. Le communiqué revient également sur «la faiblesse du niveau de l'encadrement», un fait qui a de tout temps constitué le talon d'Achille de l'université. «Nos étudiants ne peuvent même pas prétendre à une connexion Internet, quant à la bibliothèque centrale, elle ouvre ses portes à 8h et les ferme à 16h, une tranche horaire qui prive la grande partie des étudiants d'une éventuelle consultation de manuels», précise notre interlocuteur. Selon les représentants des trois organisations, la grève est appelée à se poursuivre, «tant que le rectorat continue à faire fi de nos revendications légitimes».