A l'occasion de la Journée mondiale du handicapé, qui coïncide avec le 3 décembre de chaque année, l'Association «le Défi» pour la promotion socioprofessionnelle des handicapés a organisé, hier, une journée d'information au profit de cette frange de la population au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger). Ainsi donc, plusieurs handicapés se sont retrouvés dans ce lieu pour partager leur expérience et parler des opportunités de travail et d'insertion qui leur font grandement défaut. De nombreux représentants d'institutions chargées des dispositifs d'insertion des jeunes (Ansej, l'ANEM, etc.) ont répondu présent à cette journée. Selon la présidente de l'association le Défi, Mme Debbari, cette journée d'information avait pour but d'attirer l'attention des organismes chargés de l'insertion des handicapés sur la nécessité de «leur donner une chance pour travailler et vivre leur vie», leur fournir un poste d'emploi, des appareillages adéquats pour leur handicap. «Nous avons beaucoup de cas et plusieurs CV de handicapés qui peuvent répondre aux critères de sélection pour un poste d'emploi, mais dès qu'ils franchisent le seuil de l'entreprise, ils sont rejetés à cause de leur handicap en dépit du fait que la loi de 2002 prévoit un taux de recrutement de 2% au profit des personnes handicapées pour chaque entreprise», dit notre interlocutrice. Et d'ajouter que les lenteurs bureaucratiques pour l'acquisition d'outillage indispensable pour les handicapés sont devenues la règle. «Figurez-vous que les couches pour adultes sont chères et introuvables sur le marché et que les handicapés éprouvent des difficultés pour entrer dans certaines administrations à cause des accès. Ces personnes ne veulent pas la charité. Elles refusent l'assistanat. Elles veulent travailler et vivre dans un environnement où il n'y a pas de différence entre elles et les personnes normalement constituées. Le handicapé est capable de relever le défi», soutient Mme Debbari. Il est utile de préciser qu'un déjeuner a été organisé au profit des handicapés au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj et que l'entreprise Etusa avait mis à leur disposition des véhicules adaptés à leur transport, selon la présidente de l'association.