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Ouargla dans la pure tradition d'antan
Célébration de la fête de l' Achoura
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2011

Dans la tradition ouarglie, Achoura est synonyme d'offrande de fèves.
Une légumineuse très prisée à l'occasion de cette fête religieuse musulmane qui garde son origine juive, à en croire les témoignages des anciens qui prêtent à la communauté juive du ksar de Ouargla la préparation de petits pains assez secs et des fèves bouillies lors d'Achoura. Une fête coïncidant avec Yom Kippour ou fête du grand pardon, marquant l'exode des enfants d'Israël après leur délivrance par le prophète Moïse célébrée dans le jeûne chez les musulmans et que le prophète Mohamed a découvert à Médine. Lorsqu'il demanda la raison de ce jeûne, les juifs répondirent que c'était en souvenir du jour où Dieu donna la victoire à Moïse et aux fils d'Israël sur Pharaon et ses hommes. La célébration de cette fête judéo-musulmane au 10e jour du mois de Moharrem a une particularité très plaisante à Ouargla. Au-delà de l'aspect religieux qui voudrait que jeunes et vieux jeûnent pendant trois jours successifs de préférence, à savoir les 9e, 10e et 11e jours du mois sacré, c'est surtout l'intérêt pour les enfants et jeunes filles pubères qui est attachant.
Tôt le matin, ces derniers sillonnent la ville de maison en maison. Toutes les portes leur sont ouvertes et ils sont accueillis en hôtes de marque. Rien qu'à voir les visages souriants et le plaisir de leur offrir de petits pains maison chauds mi-salés mi-sucrés et des fèves bouillies sucrées aux dattes ou simplement salées et agréablement assaisonnées au cumin. La recette est simple. Les plus belles fèves sont sélectionnées pour cette fête. De grandes quantités sont mises à tremper la veille dans de grandes bassines remplies d'eau. Une seconde sélection est opérée le lendemain, puis les fèves sont mises dans de grandes marmites en zinc de préférence. Elles ont cette particularité d'être à fond épais très pratique pour une longue cuisson du légume sec. De la graisse, voire un peu de viande séchée sont ensuite ajoutés à la marmite en cours de cuisson. La dernière heure est décisive puisque les fèves sont transvasées dans deux marmites différentes. L'une recevra une pâte de dattes gherss appelée m'rissa, tandis que l'autre sera salée et parfumée au cumin.
Les Ouarglis gardent jalousement cette tradition qui fait plaisir aux enfants auxquels un mélange de fruits secs et de dattes est distribué, ce qui fait le bonheur des bambins. Les assiettes de fèves font le tour du voisinage, ainsi chacun redécouvre les fèves du bon vieux «chayeb achoura, labess gandoura» que les enfants déguisent tel un épouvantail lors de leur bruyante procession, alors que de longues dissertations vont bon train auprès des adultes sur le bon degré de cuisson des fèves et l'origine de la tradition. Achoura était aussi l'occasion pour les jeunes adolescentes de recevoir en offrande de l'huile. Qu'il soit neutre, d'olive, de ricin, de coing ou d'amande, ce précieux cadeau s'offrait aux jeunes filles pour oindre leurs cheveux en ce jour sacré et entretenir une chevelure rêche et rebelle typique à la région. Cette tradition est en déperdition avec l'avènement des produits cosmétiques.


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