Quatre représentants syndicaux ont été licenciés par la direction de l'entreprise Huawei Telecom, a annoncé le syndicat de l'entreprise dans un communiqué transmis à notre rédaction. Ces syndicalistes ont payé le prix de leur engagement ; ils avaient demandé des «comptes» à leur employeur quant à la gestion de l'entreprise. Ils ont été ainsi licenciés, selon les arguments avancés par la direction générale, pour leur «participation, entre les 22 et 28 novembre, à un arrêt collectif et concerté de travail en violation des dispositions législatives en vigueur malgré les avertissements de l'inspection du Travail». «Les travailleurs algériens de cette société crient leur mécontentement, protestent contre cet abus de pouvoir et exigent la réintégration immédiate de leurs collègues avec excuses officielles de l'employeur. Tout le monde reste en protestation jusqu'à obtention d'une réponse positive», ont menacé les rédacteurs du document. Le communiqué indique que les syndicalistes ont été licenciés sans être passés devant une commission de discipline à même de statuer sur leur cas. La direction de l'entreprise, ajoute le document, s'est contentée de passer aux sanctions en appliquant le règlement intérieur en vigueur «sans préavis ni indemnités». «La lettre de licenciement écrite par l'employeur montre clairement que le règlement intérieur prime et est au-dessus de la loi d'un Etat souverain, la République algérienne populaire et démocratique. L'employeur bafoue, en toute impunité et avec la complicité de l'inspection de Travail, la loi algérienne et dénie tout droit aux Algériens», ont-ils déploré. Pourtant, la direction de l'entreprise a affiché, ces derniers jours, sa volonté de tendre la main aux protestataires et d'ouvrir les portes du dialogue pour apporter des solutions favorables aux revendications des travailleurs. «C'est ainsi que Huawei, ayant fait des promesses de négociations et d'amélioration à l'ensemble des employés, le 28 novembre, montre son vrai visage qui est : ‘Vous esclaves algériens, faites tout ce qu'on vous ordonne et ne réclamez surtout pas, sinon vous serez licenciés tout comme vos représentants !'» ont-ils dénoncé.