Selon le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, cette wilaya côtière possède 450 sites propices à l'aquaculture. Plus de 50 zones d'activité ont déjà été recensées. L'intégration de l'aquaculture dans le processus de l'économie sectorielle, compte tenu des potentialités naturelles dont recèle notre pays, doit obéir à plusieurs phases. Au niveau de la wilaya de Tipasa, le chef de l'exécutif a instruit le directeur de la pêche de mener des actions afin d'identifier les zones d'activés aquacoles, pour épargner aux promoteurs la perte de temps dans la recherche des sites pouvant abriter cette activité. Les travaux sont en cours. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, qui nous a dévoilé le schéma directeur du développement des activités de la pêche et de l'aquaculture, fait ressortir 450 sites propices à l'aquaculture et 53 zones d'activité de l'aquaculture (ZAA). Ces dernières sont réparties sur 5 ensembles géographiques, en l'occurrence le littoral, les barrages et les retenues collinaires, les zones semi-arides et sahariennes, les zones des chotts et des sebkhas, les zones d'embouchure d'oued, les lacs, les marécages. Neuf filières d'activités aquacoles adaptées au contexte national avaient été relevées dans le cadre du développement. On peut citer entre autres la conchyliculture, la pisciculture marine, la pisciculture d'eau douce, la pêche continentale, l'algoculture, l'élevage de crustacés, la pisciculture ornementale. Bien entendu, des projets sont en phase d'exploitation. Trois projets de conchyliculture sont implantés dans les wilayas d'Alger et de Tipasa. Un projet de pisciculture marine en cages flottantes est implanté dans la wilaya de Tizi Ouzou, tandis que 2 projets de pisciculture marine dans des bassins existent déjà les wilayas de Boumerdès et Béjaïa. En Algérie, on distingue 7 projets de pisciculture d'eau douce dans 6 wilayas (Bordj Bou Arréridj, Sétif, Ghardaïa, Saïda, Ouargla, Relizane). L'algoculture, notamment la spiruline, se trouve dans 2 wilayas, Tamanrasset et Mostaganem. Il n'en demeure pas moins que 5 bassins en dur sont inscrits dans le chapitre de la pisciculture marine au niveau de 4 wilayas (Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent, El Tarf). Au total, 11 concessions avaient été attribuées pour la réalisation des projets de conchyliculture et de pisciculture dans certaines wilayas : Tipasa, Tlemcen, Mostaganem, Jijel, Béjaïa et Boumerdès. Dans le volet de la recherche, de la formation, la démonstration et la vulgarisation, la wilaya de Tipasa compte un établissement conchylicole, une ferme d'élevage de poissons marins et un centre de pêche continentale. Deux fermes d'élevage de poisson d'eau douce se trouvent dans les wilayas de Aïn Defla et de Béchar. Deux fermes d'élevage de crevette sont implantées dans les wilayas de Skikda et Ouargla. S'agissant des intrants de production (naissains et alevins, les aliments, les équipements, etc.), 5 fermes dotées d'écloseries de poisson d'eau douce existent déjà dans les wilayas de Aïn Defla, Ouargla, Ghardaïa et Saïda, et 6 fermes dotées d'écloseries de poisson marin sont localisées dans les wilayas de Tizi Ouzou, Tipasa, Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent. C'est dans les wilayas de Sétif et Sidi Bel Abbès que se trouvent les 2 closeries mobiles d'une capacité de production de 40 millions d'alevins. Avec ces projets implantés à travers les différentes wilayas du pays, l'Algérie compte produire avant 2014 dans le secteur de la pisciculture marine un volume de 22 000 tonnes, 400 tonnes de crevettes marines, une production de 400 tonnes dans la conchyliculture et 4000 tonnes dans le domaine de la pisciculture d'eau douce. En outre, un projet déjà existant dans la wilaya de Tipasa prévoit une production annuelle de 400 tonnes de moules. Même les fellahs ont adhéré à cette nouvelle initiative qui consiste à élever le tilapia dans les bassins d'irrigation.