Le microcrédit connaît un engouement ces trois derniers mois dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le dernier bilan enregistré par l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), qui est chargée de ce dispositif, fait apparaître une tendance à la croissance du recours des jeunes chômeurs au microcrédit pour la création d'emploi. En moins d'une année depuis son installation à Tizi Ouzou, (mars 2005), l'antenne de cette agence affiliée au ministère de la Solidarité nationale a réceptionné déjà 273 dossiers de création de microentreprises qui consiste en des prêts financés par les banques, et pouvant aller jusqu'à 400 000 DA. Pour la même période, l'Angem a accordé quelque 328 prêts non rémunérés, dont 272 durant les trois derniers mois seulement. Cette dernière formule est un prêt de 30 000 DA financé directement par l'Angem à hauteur de 90% et destinée au financement de diverses activités domestiques. Pour la création de microentreprises, les dossiers ont tous été réceptionnés, et il ne reste que les financements qui tardent encore à démarrer. A cet égard, la coordinatrice de l'agence, Mme Nouara Chouachi dira : « Le mois prochain, il sera procédé à l'installation de la commission d'éligibilité, qui procédera à son tour à l'étude des dossiers pour débloquer les financements nécessaires ». Les banques prendront part à cette commission, dont la BADR et la BNA ont déjà signé des conventions pour participer à ce dispositif. Le CPA, la BEA et la BDL le feront prochainement, dira encore la coordinatrice de l'Angem. Pour s'approcher davantage des populations des localités éloignées, l'Angem s'attelle à l'installation des accompagnateurs au niveau de chaque daïra. Pour le moment, l'agence compte des représentants à Larbaâ Nath Irathen, Bouzeguène, Azazga, Azzefoun, Tigzirt et durant cette année, il est prévu la couverture des 21 daïras de Tizi Ouzou. Les démarches pour un prêt de 30 000 DA durent généralement deux mois au maximum. Pour ce qui est des créneaux d'investissement les plus prisés par les jeunes promoteurs, la coordinatrice de l'Angem cite l'élevage bovin, et, à un degré moindre, les services. Pour le prêt non rémunéré, les postulants se lancent dans la couture, la broderie, la préparation du couscous et des gâteaux à domicile entre autres. Les jeunes promoteurs, en dépit de leur optimisme quant aux services fournis par l'Angem, accueillent avec appréhension le temps que mettent les banques pour le financement.