Pris de malaise, un deuxième étudiant, en grève de la faim depuis quatre jours, a été évacué, hier, vers les urgences de l'hôpital de Chlef. La veille, quatre autres étudiants avaient été admis dans le même service pour les mêmes raisons. Tous font partie d'un groupe d'universitaires ayant décidé d'observer cette action pour réclamer la satisfaction de leurs revendications d'ordre pédagogique. Ils ne sont pas les seuls puisque d'autres étudiants du même établissement, à savoir l'institut national d'éducation sportive, se sont joints à eux. Si les premiers sont installés dans des tentes, les autres occupent carrément l'accès à l'université Hassiba Benbouali. Du coup, ce mouvement a paralysé les activités de l'établissement et obligé les non-grévistes d'autres filières à retourner chez eux. Les responsables de l'institut ont tenu, jeudi dernier, une réunion avec les représentants des protestataires mais, selon ces derniers, cette rencontre n'a pas débouché sur les résultats escomptés. «Nous volons des décisions concrètes car les dirigeants concernés n'ont fait que promettre», ont déclaré certains d'entre eux. Les grévistes exigent notamment l'adaptation de la formation aux besoins locaux, la valorisation du diplôme universitaire et l'accès au master. D'après eux, les spécialisations dispensées actuellement ne donnent pas forcement droit au travail, en particulier dans les structures et services relevant de la DJS et de l'Education. L'institut qui a, pourtant, un statut national, ne dispose que de 44 enseignants pour 1500 étudiants répartis entre trois spécialités.