Le mot d'ordre de grève lancé par la fédération des travailleurs de la formation et de l'enseignement professionnels a été suivi dans la majorité des établissements du secteur de la wilaya, où le taux du débrayage a dépassé, selon les syndicalistes, les 80%. La révision du statut particulier, le régime indemnitaire au même titre que celui de l'éducation nationale, ainsi que la généralisation des primes pédagogiques, de documentation au profit des intendants et des agents des services économiques, sont les principales revendications des travailleurs du secteur. Ces derniers exigent la titularisation des contractuels, la révision des modalités de promotion du personnel ainsi que le calendrier des vacances, inapproprié selon de nombreux enseignants contactés par nos soins. «Il est temps de réviser le statut particulier, caractérisé par des injustices pléthoriques. Figurez-vous qu'un professeur de l'enseignement professionnel (PEP), titulaire d'un diplôme universitaire est classé à la catégorie 11 alors qu'un professeur de l'enseignement moyen (PEM) se trouve à la catégorie 12. Ceci est valable pour le professeur spécialisé de l'enseignement professionnel (PSEP I) classé à la 12 au lieu de la 13, comme c'est le cas pour les licenciés de l'éducation nationale. Ces deux exemples ne sont que des échantillons d'une montagne de problèmes auxquels sont confrontés les fonctionnaires du secteur. Le moment est donc venu de changer les choses car la situation du secteur, le parent pauvre de la fonction publique, ne peut plus durer», diront les grévistes, fiers d'avoir réussi ce premier débrayage.