Des dizaines d'étudiants, résidant à la cité universitaire Berkani Mustapha de Boukalfa, située à la sortie ouest du chef-lieu de Tizi Ouzou, ont fermé, dans la matinée d'hier, la route nationale n° 12, menant à Alger, pour dénoncer encore une fois l'insécurité qui règne autour de leur résidence et exiger l'amélioration des conditions de vie «lamentables» dans lesquelles ils vivent. «Il ne fait plus bon vivre au niveau de cette cité, où les conditions sociales sont vraiment détériorées. Nous sommes privés de tout. Les moyens les plus élémentaires sont indisponibles. En cette période d'hiver, la chaufferie n'est pas opérationnelle. On dénonce aussi les coupures fréquentes d'eau, d'électricité etc. Aussi, la résidence ne dispose pas d'ambulance. Il arrive parfois qu'un camarade tombe malade. C'est nous qui nous nous débrouillons pour l'évacuer à l'hôpital». Un représentant des étudiants nous dira : «Les responsables locaux ne semblent pas se soucier de nos préoccupations. Notre résidence a bénéficié d'un budget de plusieurs milliards de centimes, destiné pour son aménagement. Mais malheureusement rien n'est réalisé sur le terrain à ce jour.» Il est à rappeler par ailleurs que les étudiants résidant à la cité Berkani Mustapha ont investi la rue le 25 octobre dernier pour réclamer la satisfaction des mêmes revendications, et aussi demander le retrait des huit plaintes déposées contre leurs camarades.