Fin du suspense. Hier, les premiers résultats du vote sur la gestion des œuvres sociales –20 milliards de dinars, 650 000 personnes concernées – sont tombés. La gestion de l'argent sera donc centralisée, comme le réclamait une minorité de syndicats. Les partisans de la centralisation des œuvres sociales l'ont remporté dans le vote sur le mode de gestion, selon les résultats rendus publics hier par l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef). Selon les données chiffrées, le bulletin n°1 pour le mode de gestion par une commission nationale et de wilaya a enregistré un taux de 61,87% de voix contre 38,13% pour une gestion par les établissements. Statistiquement, un écart de 114 502 voix a été enregistré entre les deux modes. Celui qui vient d'être choisi est considéré comme «idéal» pour préserver le principe de solidarité, selon Messaoud Amraoui de l'Unpef. Le Snapest, syndicat de l'enseignement secondaire, qui a défendu l'autre mode de gestion, beau joueur, félicite l'ensemble des fonctionnaires «pour ce vote démocratique» et affirme qu'«une analyse des premiers résultats nous fait constater que le primaire et le moyen ont fait la différence dans le décompte final». «Le Snapest, affirme Meziane Mériane, était dans l'opposition concernant la gestion ancienne et il demeurera un farouche opposant à la nouvelle gestion. On sera très attentif, toutes les dépenses des œuvres sociales doivent revenir aux nécessiteux.» Si la direction de l'éducation nationale d'Alger confirme le déroulement normal du vote, M. Mériane relève certaines irrégularités à Tizi Ouzou, Ouargla et à Mostaganem. L'opération de dépouillement des bulletins avait débuté, mercredi après-midi, dans l'ensemble des directions de l'éducation, et les résultats ont été transmis au ministère de l'Education le soir même. Les recours ont commencé hier et les réponses seront connues dimanche, soit deux jours avant l'annonce définitive des résultats par le ministère, prévue mardi prochain. Reste que si la majorité pour la centralisation sera confirmée, les établissements n'ayant pas choisi un représentant seront appelés à le faire mercredi. Le 17 décembre, il est question d'élire au niveau de chaque wilaya neuf membres qui représenteront chaque palier. Le 24 décembre une rencontre nationale se tiendra à Alger pour élire le président de la commission nationale et les vice-présidents.