Photo : Lylia M. La rentrée scolaire est pour bientôt. Au ministère de l'Education nationale, l'heure est aux consultations. C'est ainsi que l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) s'est réunie, ce dimanche, avec le secrétaire général du ministère, Boubekeur Khaldi. «Nous avons débattu du régime indemnitaire, de la médecine de travail, sans omettre l'épineux dossier des œuvres sociales», a souligné Messaoud Amraoui, chargé de la communication de l'UNPEF. Il a aussi précisé que cette réunion a permis au syndicat de mettre les points sur les «i» quant à leurs revendications. Selon lui, les choses n'ont pas bougé d'un iota. Même les dernière déclarations de premier responsable du secteur sur la gestion des œuvres sociales n'ont pas pour autant convaincu l'UNPEF. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décliné l'invitation. Son chargé de communication, Messaoud Boudiba a justifié ce boycottage par l'absence d'une volonté de la tutelle quant à la prise en charge des revendications du conseil. En fait, le Cnapest se dit échaudé par la rencontre du 25 août au ministère qui s'est soldée, selon M. Boudiba, par un constat d'échec. «Nous n'avons pas déceler, alors une volonté réelle du ministère pour répondre favorablement à nos doléances», a noté le chargé de communication. Et d'ajouter que la tutelle ne voulait rien moins, à travers ces réunions en série, «que de gagner du temps au lieu de prendre en compte de la manière la plus concrète nos revendications liées entre autres, au régime indemnitaire, à la médecine de travail, à la gestion des œuvres sociales et le statut particulier. D'ailleurs, le Cnapest « regrette la volte-face du ministre de l'Education nationale «qui le 21 avril 2001 avait pris l'engagement de prendre en charge nos doléances». A titre d'exemple, M. Boudiba a souligné que certes le décret 94/158 relatif à la gestion par l'UGTA des œuvres sociales a été annulé, mais «il n'en demeure pas moins que le flou demeure toujours». «Le Cnapest, a-t-il indiqué, maintient toujours sa position initiale par rapport à la nécessité de mettre sur pied une commission autonome élue pour la gestion des œuvres sociales». Ce n'est pas le cas du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Meziane Mériane, son coordinateur national, est formel : le dossier des œuvres sociales est réglé. Et de préciser que l'objectif principal des syndicats n'est pas de remplacer l'UGTA par un autre syndicat dans la gestion de ce dossier. «Notre seule ambitieux est d'arriver à une gestion plus transparente, plus saine», souligne M. Mériane qui a fait savoir qu'une rencontre avec la tutelle est prévue après l'Aïd sur le régime indemnitaire. Là, le coordinateur s'est déclaré «navré» que cette question traîne toujours en longueur. En outre, le Snapest voit mal la suppression de certaines primes, pourtant promises lors de la dernière réunion de la commission ad hoc. Pour toutes ces questions socioprofessionnelles, le Snapest, le Cnapest et l'UNPEF n'écartent pas l'éventualité de renouer avec la protestation «si leurs revendications ne sont pas prises en considération d'ici la prochaine rentrée scolaire». Le ministre de l'Education nationale avait promis récemment, la prise en compte de toutes les revendications des syndicats.