Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) joint sa voix à celles du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) pour une grève nationale de trois jours devant paralyser le secteur de l'éducation nationale à partir du 25 avril prochain. Le préavis de grève doit être déposé aujourd'hui, dimanche, au niveau du ministère de l'Education nationale. A une question de savoir si la grève annoncée par l'Unpef, le Cnapest ainsi que le Snapest, ne pénaliserait pas les élèves, notamment ceux préparant des examens tels que le baccalauréat, le BEM et même la sixième, le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, a répondu : «On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.» «Ce ne sont pas les enseignants qui doivent être montrés du doigt, mais le ministère de l'Education nationale qui n'arrive pas à trouver de véritables solutions aux différents problèmes auxquels est confronté ce secteur», a-t-il ajouté. Abordant, lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier à Alger, le dossier des œuvres sociales, actuellement géré par le Fnte, syndicat affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, a estimé qu'il est injuste que des sommes colossales d'argent soient gérées par un seul syndicat (Fnte). «Il faudra associer les autres syndicats à la gestion pour assurer une plus grande transparence et un bon contrôle de cet argent», a-t-il estimé. A ce propos, il a rappelé que cette question a été discutée récemment entre la tutelle et les syndicats et que ces derniers l'ont confiée au ministre pour décider de la formule la mieux appropriée pour assurer une meilleure gestion des cotisations des travailleurs de l'éducation. «Le dossier est ficelé, mais aucune décision n'a été prise au niveau du ministère dans le sens d'une gestion transparente et bénéfique pour les travailleurs. Nous ne comprenons pas les raisons de ce retard.», a regretté M. Meriane. Le Snapest a, par ailleurs, prévu une grève de trois jours dans les régions des Hauts-Plateaux et dans le sud du pays les 18, 19 et 20 avril pour protester contre le calcul des primes du Sud et de la prime de zone selon l'ancien salaire de base qui remonte à plusieurs années alors qu'il existe un nouveau salaire de base depuis 2008. M. Mériane a indiqué que cette grève devait initialement avoir lieu les 11, 12 et 13 avril derniers.