Le chômage frappe de plein fouet la localité de Timezrit. L'APC emploie une centaine de personnes dont un quart viennent des villes voisines. La wilaya a créé une cinquantaine de postes pour les contrats à durée déterminée pour les diplômés de la commune. Ce qui est insuffisant pour résorber le chômage. Les activités agricoles dont l'oléiculture, l'apiculture et les élevages sont abandonnées par les villageois, qui préfèrent se déplacer quotidiennement dans d'autres localités pour travailler sur des chantiers, ou dans les fermes. L'absence de soutien aux agriculteurs en est la cause. L'unique aide dont les villageois ont bénéficié est la subvention à l'habitat rural. Les emplois générés par les écoles primaires et les deux CEM ne sont pas d'un grand apport pour endiguer le chômage. Les projets lancés pour le développement de la commune consistent en une polyclinique dont le taux d'avancement des travaux a atteint 45 %, et un lycée, encore bloqué à cause d'un litige foncier. Ceci est d'ailleurs le pire des obstacles que les responsables de l'APC rencontrent. Les terrains de la commune ne sont pas cadastrés et à chaque fois qu'un projet doit être lancé c'est tout le monde qui revendique la possession des terrains proposés. D'autres activités pratiquées dans les villages constituent des créneaux nécessitant la promotion, comme la couture et la menuiserie qui sont leur gagne-pain de nombreux citoyens. L'absence des surfaces commerciales oblige les villageois à se rendre aux Issers pour s'approvisionner en articles divers. Et là se manifeste un autre problème, qui est celui du transport, pas par sa cherté mais sa disponibilité. Au matin, un grand nombre de villageois se déplacent vers Issers, à l'image des travailleurs et les lycéens. A 9 heures du matin, c'est presque impossible de trouver un fourgon. Au soir, c'est le même scénario, il faut attendre pendant des heures à la gare municipale d'Issers pour prendre un fourgon ou un bus vers Timezrit.